Qualifier d'ouvert ce qui ne l'est pas, et le répéter

Peut-on parler de standards ouverts à propos de formats de DRM qui sont soumis à paiement de royalties (car protégés par des brevets) ? Non, les vrais formats ouverts tels que définis par la loi française ne sont pas sujets à de telles limitations d'utilisation.

Cependant, l'abus est courant, y compris de la part de sociétés qualifiant ainsi ce qui n'est pas un vrai standard ouvert. Cela se retouve aussi dans la presse avec par exemple des industriels qui menacent de ne pas utiliser un format soit-disant « ouvert » de DRM car soumis à des licences trop élevées ! Les DRM sont par principe un format fermé, déjà maintefois traité.

C'est donc ce qui s'est produit de la part de sociétés de la téléphonie mobile trouvant les prix des licences pour la technologie utilisée trop élevés. Ils ont menacé de passer à la concurrence (Apple ou Microsoft) si le standard, abusivement qualifié d'ouvert, n'était pas moins cher. Et ils ont obtenu gain de cause : baisse des prix. Mais il ne s'agit nullement de vrais standards ouverts. Sauf qu'à répéter standard ouvert systématiquement on peut finir par le faire croire...

Sources et liens :

[Rappel : En cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]