Les messageries instantanées (MI) et l'interopérabilité

Le mardi 6 septembre 2005, le journal 20 Minutes consacrait toute sa rubrique net guide aux messageries instantannées (MI), sous le titre Restez toujours en contact via le Web. La pleine page signée Yaroslav Pigenet faisait le point sur les différents logiciels de messagerie instantanée, notamment suite à la sortie de Google Talk le 24 août. Outre cette dernière, une mini-fiche sur Gaim, Trillian, AIM, MSN Messenger, Yahoo! Messenger et ICQ était proposée. Avec un encadré final titré En attendant l'unification des messageries instantanées qui résume bien la situation (gras et liens ajoutés) :

Toutefois, chaque grand éditeur voulant ainsi imposer son propre logiciel de MI, plusieurs protocoles « propriétaires » incompatibles entre eux, assurent le même service. [...] Un peu comme si un abonné SFR ne pouvait pas téléphoner à des abonnés Orange ou Bouygues. Cette incompatibilité a longtemps ralenti voire bloqué l'inévitable convergence entre téléphone et MI. [...] Pour mettre fin à cette cacophonie et permettre de créer un service de MI professionnel et universel - comme l'e-mail ou le GSM -, l'instance de régulation du Web (IETF) propose depuis 2002 un protocole ouvert et standardisé de messagerie : XMPP/Jabber.

Les DRM en publicité !

Les DRM s'affichent sur des panneaux publicitaires, où on lit sur certains à propos du baladeur numérique Q-be de SupportPlus :

MP3 256 Mo - USB 2.0 DRM

Des DRM sur les fichiers audio WMA (Microsoft), AAC (Apple) ou Atrac (Sony), c'est établi, comme aussi sur les écrans, sur les câbles HDMI, sur les sorties DisplayPort, sur le bus PCI Express 2.0, sur Windows Vista ou sur les téléphones portables. Mais des DRM dans l'USB 2.0 ? Réalité technique, ou coquille de texte (qui permet d'avoir un format technique avec des sigles un peu étranges) ? Sans doute la seconde solution d'après les indications du produit trouvées sur les sites de ventes en ligne.

L'interopérabilité sur FnacMusic, interview du directeur général

Bruno Crémel, directeur général de la Fnac, était interviewé par Arnaud Devillard de 01net le 1er septembre dernier. Parmi les 6 questions posées, celle de l'interopérabilité des fichiers de musique (gras ajouté) :

Question : Autre sujet sensible, l'interopérabilité. FnacMusic avait annoncé qu'elle mettrait à disposition un logiciel permettant de lire des fichiers sur tout type de baladeurs. Où cela en est-il ?

Réponse : On y a renoncé. C'est sans doute un frein au développement du téléchargement parce que c'est une source de complexité et de confusion pour les clients. De fait, lorsqu'ils achètent un baladeur, ils n'ont pas forcément conscience des problématiques d'interopérabilité, de formats propriétaires et autres qui sont les composantes d'un débat assez compliqué. En même temps, il faut relativiser.

D'après les analyses, l'utilisation du téléchargement est encore assez classique : une écoute sur ordinateur ou une gravure sur CD pour une écoute sur chaîne hi-fi. L'utilisation du baladeur est minoritaire, entre 10 % et 15 % de l'utilisation des téléchargements. Le marché n'étant pas stabilisé ni sur le marché des baladeurs ni sur celui des plates-formes de téléchargement, je pense qu'on ne verra pas d'évolution à court terme.

La Fnac a ouvert son site de vente de musique en ligne en septembre 2004, en retenant le format WMA (de Microsoft) et en expliquant comment retirer les DRM en gravant (comme Microsoft l'avait aussi expliqué) pour utiliser les morceaux sur tous les baladeurs.