Le RGI : fait pour tous, au service de tous, a besoin de tous.

Imaginez un texte proclamant au niveau d'un pays : « Les formats et les protocoles ouverts sont désormais obligatoires. Les formats, protocoles et standards fermés sont interdits ». Avec une définition claire et sans ambigüité du terme ouvert, et des listes précises de formats et protocoles.

Une révolution. C'est presque ce que y est en cours, depuis le 21 avril. Au Massachussets ? Non, c'est en France, et cela s'appelle le RGI.

Dans un format moins concis voici les détails de cette action majeure en 10 points :

  • le RGI : le Référentiel Général d'Interopérabilité ;
  • le prédécesseur : le CCI, Cadre Commun d'Interopérabilité [1], qui a par exemple guidé la Gendarmerie nationale dans ses choix ;
  • l'objet : appel à commentaires sur le référentiel général d’interopérabilité [3] ;
  • les dates : du 21 avril au 15 juin pour les commentaires ;
  • le document : il comporte 3 parties, « Volet Organisationnel » « Volet Sémantique » « Volet Technique » avec des formats classés par thèmes, dont une bonne part de formats et standards ouverts, avec notamment le format ouvert ODF pour la bureautique ;
  • le principe : commenter, réagir en contribuant dans le Wiki [4] (donner un nom et une adresse de courriel valable), ou envoyer un courrier électronique ou papier ;
  • à souligner : le Wiki utilisé, dénommé « Wiki RGI », repose sur le logiciel Media Wiki [5], un logiciel libre de Wiki, utilisé et développé pour le projet Wikipédia [6] ;
  • la portée de ce futur référentiel : il concernera tous les cahiers des charges des « autorités administratives » en France !

Au vu de cette liste, une évidence s'impose : cet appel à commenter et à réagir doit être transformé pour déjà dire bravo pour ce travail et ensuite pour apporter ses remarques.

D'ailleurs tous les acteurs concernés (citoyens, associations de consommateurs, industriels, gouvernement, administrations, prestataires de services, éditeurs) ne peuvent que saluer et soutenir cette action en faveur des thèmes des standards ouverts et de l'interopérabilité...

En effet, tous ont toujours déclaré être en faveur de ces 2 thèmes, et cela ne peut être que 5 fois bénéfique à tous : une concurrence saine et loyale, une indépendance technologique, une innovation accrue, une gestion avisée des financements publics et une pérennité des informations.

Lire aussi la partie 2.

Mise à jour : l'article a été repris en anglais,

Sources et liens :
  • [2] Ordonnance n° 2005-1516 du 8 décembre 2005 relative aux échanges électroniques entre les usagers et les autorités administratives et entre les autorités administratives, NOR:ECOX0500286R, Journal Officiel du 9 décembre 2005, http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ECOX0500286R
    • Article 11, « Un référentiel général d'interopérabilité fixe les règles techniques permettant d'assurer l'interopérabilité des systèmes d'information. Il détermine notamment les répertoires de données, les normes et les standards qui doivent être utilisés par les autorités administratives. Les conditions d'élaboration, d'approbation, de modification et de publication de ce référentiel sont fixées par décret.»