« Les postes micro-informatiques des députés seront dotés de logiciels libres à compter de la prochaine législature »
Le titre de cet article (sauf la question) comme son sous-titre (ci-dessus) sont le texte exact du communiqué de presse de l'Assemblée nationale publié le 22 novembre 2006 [1].
Les 4 paragraphes suivants et les 4 autres phrases du communiqué indiquent les noms de Linux (pour le système d'exploitation), d'Open Office (pour la suite bureautique), de Firefox (pour le navigateur Web) et « un client de messagerie libre ». Sont citées comme avantages, « des fonctionnalités adaptées aux besoins » et « de substantielles économies » possibles.
Cette décision est très forte, notamment en terme d'image, et il faut la souligner (et elle aura des suites, y compris dans les coulisses...). Mais voici la question ELF : Et Les Formats ?
Nulle mention des formats ou standards ouverts. Cependant les standards ouverts sont bien présents, car les logiciels libres les utilisent par défaut, notamment le format ODF de OpenOffice.org. Les standards ouverts sont aussi un avantage de l'utilisation des logiciels libres, y compris du fait de leur format technique ouvert.
Alors, à partir de cette décision, encore plus de standards ouverts ? Pour les documents créés, pour l'archivage, pour la sécutité, pour le site Web, pour la video en ligne comme déjà à Nice ? Ce serait logique, avec donc l'interopérabilité encore plus en action.
Il faut saluer pour cette décison :
- le Président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré (UMP), et les 3 Questeurs de l'Assemblée nationale, Guy Drut (UMP), Claude Gaillard (UMP) et Didier Migaud (PS), avec Patrick Bloche et Christian Paul, désignés par le PS, et Frédéric Dutoit pour le PC [2].
- des députés qui ont pu défendre et soutenir cette idée, s'étant notamment manifestés à propos des logiciels libres, de l'interopérabilité et des standards ouverts lors des débats sur le projet de loi DADVSI : François Bayrou (UDF), Martine Billard (Verts), Christine Boutin (UMP), Bernard Carayon (UMP), Richard Cazenave (UMP).
Source et liens :
- [1] Le communiqué de presse de l'Assemblée nationale, Logiciels libres à l'Assemblée nationale, le 22 novembre 2006, http://www.assemblee-nationale.fr/presse/divisionpresse/m01.asp
- [2] Article Précisions sur le choix du Libre par l'Assemblée Nationale, de Marc Rees, le 27 novembre 2006, PCInpact, http://akosh.pcinpact.com/actu/news/33007-assemblee-migration-libre.htm
Et sur Formats-Ouverts.org :
- il y a 1 an : Installations discrètes de logiciels : de nouveaux cas sont signalés (Ces autres logiciels qui s'installent lors d'une installation...)
- il y a 2 ans : Le format de la TNT a un nouveau supporter (TF1 supporte désormais le MPEG-2)
2 réactions
1 De Jean-Christophe BECQUET - 05/12/2006, 16:05
Oui, c'est très bien pour la crédibilité du libre, j'en ai parlé sur Linuxfr sous le titre :
Les postes informatiques des députés seront dotés de logiciels libres à compter de la prochaine législature en juin 2007 :
linuxfr.org/2006/11/23/21...
Je maintiens également un billet sur le thème Logiciel libre, standards ouverts et interopérabilité à l'Assemblée nationale et au Sénat sur Apitux.org :
www.apitux.org/index.php?...
Amicalement.
JCB
2 De Alban - 05/12/2006, 19:31
J'aimerais que la séance en direct soit diffusé dans un format ouvert. Actuellement, on a le choix entre deux formats fermés (Real et Windows Media):
assemblee-nationale.fr/12...
Ce serait tout de même dommage que le site web de l'assemblée nationale soit incompatible avec les futurs ordinateurs des députés!