La Bibliothèque numérique européenne (BnuE), 2 ans après le 22 janvier 2005

« Pour l'instant, la nouvelle n'a guère attiré l'attention que des bibliothécaires et des informaticiens. »

Ainsi commençait l'article Quand Google défie l'Europe publié dans le journal Le Monde daté du 22 janvier 2005 et signé Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale de France (BnF).

Ainsi commençait aussi l'article L'heure est donc à un appel solennel de Formats-Ouverts.org sur le sujet des formats utilisés dans cet appel qui allait devenir le projet de Bibliothèque numérique européenne (Bne puis BnuE).

C'était donc il y a 2 ans. Les articles de la rubrique Bibliothèques numériques et le dossier de synthèse permettent de se donner une idée de l'avancement depuis cette date, et les 2 derniers éléments publiés ici concernent la 11e bibliothèque partenaire de Google début 2007 et la BnF qui faisait le point sur le BNuE début décembre 2006.

Voici une série d'informations, dont celles annoncées le 7 décembre 2006, à partir des pages de la BnF [1] et d'articles spécialisés du monde des bibliothèques [2], à propos de la Bibliothèque numérique européenne... et des formats :

  • le nom : Europeana (un nom au format plutôt gréco-latin qu'anglo-saxon) ;
  • la maquette : elle a été présentée le 7 décembre 2006 par Catherine Lupovici de la BnF [3]. A priori des fonctionnalités de type Web 2.0 sont utilisées : espérons que cela sera sans navigateur dédié, mais en utilisant les standarsd ouverts du Web... et sans trop de Flash pour permettre l'indexation et assurer l'accessibilité.
  • le recrutement : « la BnF recrute » avec 8 fiches de postes publiées sur une page de son site [4] ; la mention de formats (ou standards) ouverts n'y fygure pas (mais il y a des formats ouverts cités) ;
  • le comité de pilotage : depuis le quatrième en janvier 2006 et la remise de son livre blanc [5], aucun ne s'est tenu (à ma connaissance), mais le projet n'en nécessite peut-être plus de ce type ;
  • le 9 janvier 2007, signature d'un protocole d'accord avec France Télécom ;
  • « océrisation » : c'est la technique consistant à passer du mode image d'une page au mode texte (notamment pour y faire des recherches) en utilisant un scanner et un logiciel de type OCR (Reconnaissance Optique de Caractère) [6]. Le format image semble être du TIFF ; quant au format texte, il devrait être du texte brut une fois le document océrisé, puis mis en page dans du HTML par exemple. (La numérisation [...] renvoie à des questions de politique documentaire, de droits, de standards techniques » [7]).

Le lancement public est annoncé pour le Salon du Livre de Paris, du 23 au 27 mars 2007 [8]. On verra encore plus ce qu'il en est des formats ouverts et de l'interopérabilité.

Sources et liens :
  • [5] Résumé du Livre blanc du Comité de pilotage pour une Bibliothèque numérique européenne, de Valérie Tesnière, Directrice du département de la coopération de la BnF, Secrétaire générale adjointe du Comité de pilotage, 17 pages, format PDF, http://www.bnf.fr/pages/dernmin/pdf/bnue.pdf
Et sur Formats-Ouverts.org :