Pas d'appareils Blackberry dans les cabinets : l'arbre qui cache la forêt ?

« Une complainte récurrente monte, depuis la présidentielle, au sein des cabinets ministériels, à Matignon et à l'Elysée : l'interdiction d'utiliser le Blackberry, un assistant personnel permettant de téléphoner et de recevoir des courriers électroniques »

Ainsi commence l'article du Monde intitulé La complainte du Blackberry dans les ministères [1], et l'information s'est rapidement propagée [2].

Résumé : dans un contexte de guerre économique basée sur l'information, le Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN) [3] a rappelé que l'utilisation des appareils Blackberry [4] de l'entreprise canadienne Research In Motion (RIM) [5] est interdite pour les personnes des cabinets ministériels et présidentiels. En effet les données échangées passent toutes par 2 serveurs situés à l'étranger (USA et Royaume-Uni) : donc risque accru d'espionnage.

Si on retient cette approche forte dans le cadre de l'intelligence économique, il ne faut peut-être pas oublier d'autres éléments des systèmes d'informations :

  • le logiciel Skype a été interdit de l'éducation nationale fin septembre 2005 pour cause de protocole fermé ;
  • quid des logiciels fermés des ordinateurs connectés et utilisés dans les cabinets, les ministères, les administrations : sont-ils aussi sûrs ?
  • quid des connexions sans fil utilisées par des ordinateurs portables ?
  • quid des spywares et autres malware qui peuvent infecter les machines et exploiter des ports peut-être ouverts ?
  • quid des courriels de responsables utilisant le service Google Mail pour stocker les informations ?

Derrière ces questions de sécurité, les formats et les protocoles ouverts, y compris les logiciels libres (à code source ouvert) peuvent jouer un rôle essentiel et permettre de maîtriser l'information.

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :