Éric Filiol est un expert éminent et reconnu. Il dirige le laboratoire de recherche de virologie et cryptologie opérationnelles de l'ESIEA (Ecole supérieure en informatique, électronique et automatique) [1]. Il a été interviewé par Le Monde [2] : il y est question de sécurité... et à la fin de formats. « Quels garde-fous techniques espérer ?

Aucun. Le pare-feu le plus performant ne supprimera jamais tous les risques. Quant aux antivirus, ils ne détectent que les virus déjà connus. Comme dans la vaccination médicale, ils ne font que gérer le passé. Mais la différence, c'est l'échelle de temps de la contamination : pour le virus biologique, celle-ci se compte en semaines ou en mois, pour le virus informatique en secondes. »

La sécurité sur Internet est « incontrôlable », mais « cela n'a pas que des inconvénients. ». Et pour ce qui est du scénario catastrophe, « les experts ne se demandent plus si celui-ci peut survenir, mais quand. »

Enfin, touche finale à propos du monde numérique et de ses formats (ouverts ou pas) : « Peut-on limiter les dégâts ?

Éviter de tout numériser. Les virus ne lisent pas le papier, mais ils peuvent lire tout ce qui est numérisé. Résultat : on n'a jamais produit autant d'informations avec autant de risques de les perdre. » (gras ajouté)

Donc un patrimoine numérique avec des tombereaux d'octets... peut-être pour le tombeau (même si le papier n'est pas éternel).

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org le 8 janvier :