Jamais deux sans trois !
La série continue... Les jeux olympiques d'Athènes 2004 s'illustrent vraiment de manière originale...
Tout d'abord, il y a les formats interdits de t-shirts, casquettes et autres sacs portés par les spectateurs.
Ensuite, il y a le format des liens hypertexte qui est soumis à demande au site des JO Athènes 2004.
Et enfin, il y a l'interdiction du format des informations publiées sur des sites Web non-autorisés ! En effet, interdiction est faite aux athlètes, aux entraineurs et aux autres officiels présents à Athènes, de publier des informations sur leur site Web fait spécialement pour les Jeux, ou sur un site Web non-officiel (leurs universités par exemple, un journal en ligne non-présent, leur blog). En fait ce sont les media accrédités (car ayant signé un accord d'exclusivité) qui doivent avoir la primeur. Pour les textes, les photos, les déclarations audio ou les video : interdiction d'en diffuser des personnels, il faut passer par les structures officielles de retransmission... Sous peine de sanctions.
Ces consignes ont été distribuées par le CIO aux comités olympiques nationaux en février dernier.
Deux questions olympiques :
- Laquelle de ces "performances" mérite la médaille d'or olympique de ce triptyque de la non-bienvenue à la maison ? Sans oublier l'argent et le bronze. On peut établir un bien triste podium.
- "L'essentiel est de participer". Mais n'a-t-on donc pas le droit élémentaire de le dire, de l'écrire et de le diffuser ?
Source et liens :
- Article en anglais de CNN du 20 août, "Olympians largely barred from blogging", http://edition.cnn.com/2004/TECH/internet/08/20/olympic.diaries.ap/
- Billet de Bernard Rappaz, "Censure olympique", http://tsr.blogs.com/br/2004/08/censure_olympiq.html (merci à Etienne Lavanant pour l'information)
6 réactions
1 De Yves - 27/08/2004, 11:59
Cela me laisse un peu pantois:
- c'est évidemment contraire avec la liberté d'expression, qui est garantie par la convention européenne des droits de l'homme.
- c'est se permettre la possibilité de censurer (avec la complicité des «médias autorisés» sur lesquels l'autorisation est un bon moyen de pression, mais pas le seul... la pression par la manne financière publicitaire existe aussi) les informations.
- c'est enfin transformer l'expression des athlètes en valeur marchande, au même titre que leur image et leur performance, via l'action de la publicité dans les medias autorisés, bien sûr.
- c'est une autre facette du fantasme de contrôle total de l'information.
L'essentiel n'est plus de participer mais de rapporter par tous les moyens. Les J.O. d'Athènes méritent leur médaille de la marchandisation.
2 De an.archi - 28/08/2004, 11:50
Connais-tu les sanctions applicables dans de tels cas ?
Et ceci mis à part, j'ai cherché un mail pour te contacter, que je n'ai trouvé nulle part. Est-ce ma faute (pas les yeux en face des trous) ou il n'y a effectivement aucun moyen d'envoyer un mail ?
Le sujet du mail en question concernait le Net-MD, d'autant que je m'en souvienne.
3 De Thierry Stoehr - 28/08/2004, 14:36
4 De pma - 30/08/2004, 07:58
Pensez-vous qu'il y ai moyen de porter plainte devant une quelconque juridiction international? La cour europeen des droits de l'homme par exemple? Ou la cour penale internationale?
5 De Yves - 30/08/2004, 10:19
Je ne crois pas que n'importe qui puisse porter plainte contre eux; il faudrait que ce soit une victime (un participant interdit de blog par exemple) ou à la rigueur une association.
Je ne connait pas bien le fonctionnement des institutions européennes, mais je présume qu'il faudrait que la plainte soit d'abord déposée devant un tribunal grec, avant de pouvoir monter jusqu'à la cour européenne des droits de l'homme.
6 De an.archi - 09/09/2004, 21:37
Au temps pour moi, désolé.
Je m'étonne de ne pas l'avoir vu... :/
Merci.