...mais quelle évolution envisager ?

Le nombre incroyablement élevé de pages Web en ligne et le nombre colossal de courriers électronqiues qui circulent sur le réseau Internet font que leurs formats et leurs protocoles sont parmi les plus utilisés.

Que ce soit pour les courriels ou pour le Web, les formats et les protocoles concernés sont ouverts, gage entre autres d'interopérabilité. Il en est donc ainsi pour Internet en général avec TCP/IP ; pour le Web avec le format HTML et le protocole http ; pour le courriel avec les protocoles SMTP, IMPAP ou POP et le format texte.

Pour ce qui est des messages électroniques, un fléau sévit depuis quelques temps : le spam ou pourriels, ces messages non-sollicités qui vantent tout et n'importe quoi. Comment ne pas subir le spam en tant qu'internaute ? C'est-à-dire ne pas avoir à le lire mais l'éliminer automatiquement de sa boite ? Avec des outils comme les filtres bayesiens, puissants et efficaces, présents dans les logiciels de messagerie comme Mozilla ou Thunderbird. Ou avec un logiciel comme SpamAssassin.

Mais cela peut ne pas être suffisant : alors comment tenter d'éliminer la circulation du spam sur le réseau Internet afin qu'il ne soit plus à en utiliser une partie des ressources ? En remontant à la source, donc au niveau des envois : c'est en tout cas une approche possible. Avec une authentification de l'expéditeur lors de l'envoi : c'est la solution mise en avant par Microsoft avec sa technologie Sender ID. Celle-ci a été présentée à l'IETF, instance technique d'Internet, pour validation officielle de ce protocole. La décision a été en septembre d'un rejet, notamment du fait d'absence de compatibilité importante et en raison de brevets liés à cette technologie : il ne s'agirait plus du tout alors d'un protocole ouvert.

La technologie est à nouveau proposée à l'IETF par Microsoft, avec le soutien de AOL, qui l'avait retiré en septembre. Mais toujours avec des brevets liés à cette technologie (mais envisagés sans royalties) et avec les objections de structures comme le projet Debian ou la fondation Apache. Il est à souhaiter que les protocoles Internet, dont ceux du courriel, restent ouverts.

Sources et liens :