Nouveaux propos d'un responsable de Microsoft

Les déclarations de responsables de Microsoft se suivent à propos des formats, des standards, de l'interopérabilité :

et le 18 décembre, Stéphane Kimmerlin, Responsable Stratégie, Division Développeurs et Plateforme d’Entreprise de Microsoft France a lui aussi répondu à des questions. L'une portait sur l'interopérabilité (les commentaires sont insérés dans le texte et entre parenthèses) :

Question : « On pense souvent qu’Open Source équivaut à standards ouverts (c'est la bonne expression, avec ouverts comme adjectif) et que logiciels propriétaires – comme ceux de Microsoft (mais ils ne sont pas les seuls) – sont synonymes de fermeture. Comment traiter du problème de l’interopérabilité ? »

Réponse : « XML (souhaitons du vrai XML) et Web Services constituent pour Microsoft le credo de l’interopérabilité. En se situant à ce haut niveau d’abstraction, on est indépendant de la totalité de la pile logicielle (donc sans nécessité de recourir à un logiciel particulier dans la pile). La technologie interne à chaque service Web a finalement peu d’importance (mais il n'y a pas que les services Web).

En fait, standard ouvert (ici reprise de la bonne expression de la question) n’est pas synonyme d’Open Source. On peut faire des développements non standards (glisssement de sens : on parle des standards ouverts, pas de développement standard) en open source et vice versa. On reproche souvent à Microsoft de développer des logiciels propriétaires (le point à critiquer est plus la pérennité des données : utiliser pour avoir cela des formats ouverts, ce que peuvent faire les logiciels propriétaires). Or, Microsoft fait un travail tout à fait raisonnable (que signifie raisonnable ? Ce qui l'est pour l'un ne l'est pas forcément pour un autre) pour supporter (c'est-à-dire y travailler et les implémenter sans modifications) les standards ouverts. Je pose toujours la question simple : quel est le standard important (glissement : standard important ou répandu ne signigifie pas standard ouvert) qui vous serait utile et que Microsoft ne supporte pas (Microsoft les supporte sans doute tous en déclarations, mais encore faut-il les mettre en œuvre sans changement) ? Si un utilisateur peut m’en citer un (ceux du Web établis par le W3C), je m’engage à faire remonter l’information à nos laboratoires de développement (et après cette remontée ?).

Depuis toujours, puisqu’on était challenger sur le serveur (et si Microsoft n'avait pas été leader, aurait-il alors eu une autre attitude ?), on a toujours proposé l’interopérabilité, avec (voir plus loin) NetWare, avec (voir plus loin) l’AS/400, avec les grands systèmes IBM (l'interopérabilité s'applique à tous, pas avec certains ; sinon, il s'agit de compatibilité avec un autre, mais cela est limité). En outre, le 100 % standard (le mot ouvert a disparu : le standard ne signifie pas standard ouvert) n’est pas toujours le critère retenu par l’utilisateur pour faire son choix (en fait ce sont les données qui sont capitales, donc nécessité de les avoir à des formats ouverts). Souvent, un produit n’est d’ailleurs pas choisi parce qu’il est standard (pourtant on lit souvent que tel produit est standard), mais parce qu’il présente d’autres qualités : rapidité, sécurisation, performances (et il faut ajouter pérennité des données créées et interopérabilité). »

Le long article traite aussi d'autres points entre logiciels libres et Microsoft, avec cette appréciation reprise en titre : « Les mondes Microsoft et Open Source ne sont pas aussi éloignés que l’on croit. » Pourtant le format des logiciels n'est vraiment pas le même, malgré les déclarations.

Sources et liens :