Deux articles sur les DRM de Windows Vista

Les DRM et Windows Vista : le duo semble se préciser comme un véritable couple, presque inséparable. Et la presse s'en fait l'écho, avec les dangers clairement pointés. Et un responsable Microsoft enfonce le clou.

Un encadré dans Joystick de septembre sur les DRM

Le mensuel de jeux video Joystick, dans son numéro 173 de septembre 2005, propose un article de 3 pages intitulé « Windows Vista Bêta 1 », signé C_WIZ. Dans le corps de l'article, les DRM sont évoqués :

Reste un certain nombre de lourdeurs avec l'arrivée annoncée de la gestion des droits numériques (DRM) dont les premiers méfaits seront visibles avec Vista.

Dans un encadré, le sujet est développé : « All your files are belongs to Billou » en est le titre (gras ajouté) :

L'autre nouveauté, redoutée par nombre d'utilisateurs, est liée à la gestion des droits digitaux (DRM), qui permettra aux créateurs de contenu de limiter l'usage qui sera fait de leurs fichiers. [...] Ne nous y trompons pas, au-delà de toutes les améliorations cosmétiques, la pilule DRM sera la plus difficile à avaler.

La technologie HDCP (High-bandwidth Digital Content Protection), un contrôle des écrans, est citée, liée à l'utilisation des HD-DVD. On pourrait ajouter le cas des câbles HDMI qui empêchent certains transferts.

« La table est déjà dressée. »

Pour compléter et confirmer cela, Marcus Mathias, chef de produit au sein de la division Digital Media de Microsoft, déclare de manière imagée dans un article de ZDNet France :

La table est déjà dressée. Nous pouvons y venir et manger au buffet, ou bien rester à l'extérieur et laver des voitures.

Ici, c'est la technologie Protected Video Path (PVP) qui est développée : protection et contrôle des sorties video vers les périphériques (écrans, videoprojecteurs,...). Elle rentre dans le cadre du Output Content Protection (OCP), le contrôle des sorties de contenu, qui inclus aussi le son (impossible d'écouter sur du matériel non-agréé, car ne sachant pas utiliser les DRM, des fichiers de musique par exemple).

Et alors

Il y a d'un côté la volonté des groupes de cinéma et de musique de protéger leurs œuvres de manière absolue. De l'autre, les utilisateurs qui sont les clients armés de leur seule décision d'achat (ou pas), même si la bataille n'est pas égale. Entre les deux, l'industrie de l'électronique et de l'informatique, propose des outils de contrôle en ne voulant pas porter seuls la responsabilité des conséquences tout en répondant à l'attente de leurs partenaires.

En fait, le rêve pour les industriels et les studios pourrait se résumer à « Un seul microprocesseur, un seul système d'exploitation, pour les gouverner tous et tout bien verrouiller » (au format Seigneur des anneaux). Mais ce n'est le rêve que pour les industriels numéro un des systèmes d'exploitation et des microprocesseurs. Pas celui des concurrents, ni celui des clients. En fait, pas de diversité, pas de choix, plus d'innovation, plus de concurrence.

Or les standards ouverts, totalement écartés, permettent la diversité et le choix, avec des innovations et donc de la concurrence. Et garantissent l'interopérabilité.

Sources et liens :