Le nouvel iPod nano et quelques formats ouverts de calendrier et de contacts

Le 7 septembre avait lieu à San Francisco une intervention de Steve Jobs pour présenter de nouveaux produits Apple.

Le format de ces interventions (keynotes) est rôdé (et ouvert) : l'entrée sur la scène, la tenue (dont le jean), les formules et le vocabulaire (« ...de tous les temps »,« une révolution... », « le meilleur »), le déroulement (alternance entre debout sur la scène à se déplacer, assis derrière l'ordinateur, les effets de surprise, les responsables invités à parler sur la scène, les films de publicité, l'entretien par Webcam,...).

Sans faire de parodie en reprenant ce schéma ou le vocabulaire, l'une des annonces concernait le nouveau modèle de baladeur numérique iPod, baptisé iPod nano, qui remplace l'iPod mini.

Une des caractéristiques est la possibilité de synchroniser l'iPod nano avec des données de son ordinateur. Cependant il ne s'agit pas seulement de musique, mais aussi de calendriers et de contacts. Mais ces données doivent être à quels formats ?

On lit sur la page des caractéristiques du produit à propos de « Calendrier et contacts » :

Grâce à la prise en charge du Carnet d'adresses et d'iCal pour Mac et d'Outlook ou Outlook Express pour PC, [...]

Donc, seules les données des logiciels Carnet d'adresses et iCal d'Apple (avec Mac OS X) et de Outlook ou Outlook Express de Microsoft (avec Windows) seraient transférables... Et si on utilise d'autres logiciels sous Windows ou sous Mac OS X ? Et si on utilise un autre système d'exploitation que Windows ou Mac OS X ? Continuons la phrase :

ainsi que des fichiers normalisés vCal, iCal et vCard, iTunes synchronise vos calendriers et vos contacts pour vous permettre d'accéder à tout ce dont vous avez besoin en un tour de molette.

Il y a bien une autre solution : les formats « normalisés » vCal, iCal et vCard. Et les spécifications de ces 3 formats sont publiées, disponibles et utilisables : ce sont 3 formats ouverts. Donc, a priori, il n'y a pas qu'un format de données créé par seulement un logiciel spécifique, mais des formats ouverts qui n'obligent pas à utiliser vers un seul logiciel (qui plus est parfois pour un seul système d'exploitation).

L'approche retenue est donc d'utiliser un format ouvert, indépendant des logiciels. C'est aussi ce qui a été décidé très récemment par l'état du Massachussets à propos de ses formats bureautique : il a choisi le format ouvert OpenFormat. Une approche qu'Apple a déjà employé par exemple pour le RSS dans son navigateur Safari ou pour d'autres formats de Tiger. Un moyen de favoriser l'interopérabilité.

Sources et liens :