Vos fichiers de bureautique sont aussi « protégés »

Le dossier DRM est riche d'illustrations et d'exemples. Il en est fortement question en ce moment à l'Assemblée nationale, principalement pour le sujet de la musique.

La musique, la video, le cinéma ou la télévision numériques utilisent des DRM sur les CD audio, les DVD, les écrans, les téléviseurs,... Mais les fichiers bureautiques peuvent aussi avoir des DRM.

En effet, il est possible d'établir des droits sur les fichiers de traitement de texte, de tableur, de présentation pour limiter voire interdire les utilisation : les impressions, les transferts, les lectures. Cela peut se comprendre en un sens : c'est l'équivalent numérique de la « diffusion restreinte et confidentielle » ou des documents papier écrits en noir sur rouge (photocopie impossible).

Deux exemples peuvent être cités :

  • le cas des PDF qui par exemple ne peuvent pas être imprimés ou dont on ne peut copier de passage car il y a un verrouillage (qui n'est pas effectif sur tous les logiciels de lecture de PDF) ;
  • le cas des documents élaborés avec la suite bureautique Microsoft Office 2003.

Dans le cas de la suite Office de Microsoft, les technologies utilisées sont dénommées IRM (Information Rights Management) avec l'extension Windows RMS (Rights Management Services) :

Information Rights Management protège donc les droits intellectuels sur les données numériques, en empêchant de les imprimer, de les transmettre ou de les copier illégalement.

RMS est une fonction de protection des documents qui fonctionne en arrière-plan des applications pour protéger les données sensibles de l’entreprise, où qu’elles soient transférées.

Deux questions peuvent immédiatement se poser, en tant que particulier et encore plus comme administrations ou entreprises :

  • qu'en est-il de l'archivage de tels documents électroniques dont l'accès n'est pas totalement maîtrisé ?
  • ce contrôle extérieur ne pose-t-il pas un problème en terme de souveraineté sur les documents produits ?

La Nouvelle-Zélande a refusé cette approche, le Massachussets aussi, tout comme ce qu'avance l'ODF Alliance en s'appuyant sur des formats ouverts pour assurer entre autres pérennité et interopérabilité.

Sources et liens :