Le format fermé des connaissances sur le H5N1...

Pour partager les informations numériques le plus largement possible, les standards ouverts sont la meilleure réponse. Encore faut-il avoir cette volonté, et tout d'abord que les informations ne soient pas fermées car gardées secrètes.

Voici le cas de la grippe aviaire : quelle attitude adopter face à cette menace ? Se préparer et prévenir, par exemple en préservant les réseaux ou en informant les élèves [1]. Mais plus en amont encore, le mieux en théorie est de partager les informations issues de la recherche scientifique, car plus il y aura de chercheurs impliqués, plus grandes seront les chances de trouver une solution au virus H5N1.

Et en pratique ? Le format ne semble pas si ouvert... :

Ce réseau, fondé sur l'ouverture et le partage, est aux antipodes des idées de l'OMS. Celle-ci estime en effet que cette démarche se heurte, notamment, à la question des droits de propriété intellectuelle des chercheurs. Or la connaissance des séquences virales conditionne la mise au point des futurs vaccins, un secteur économique de très grande importance.

C'est la conclusion de l'article du journal Le Monde [2] à propos de la démarche de l'OIE (Organisation for Animal Health, [3]) et de la FAO (Food and Agriculture Organization, [4]) qui « proposent d'héberger et de mettre à disposition sur leur tout nouveau réseau mondial (Offlu) l'ensemble des données génétiques des virus de la grippe aviaire. ». [5, 6]

C'était lors du 6e symposium international sur la grippe aviaire, du 4 au 6 avril 2006, à Cambridge, où Ilaria Capua, directrice de l'Institut de zooprophylaxie expérimentale de Padoue (Italie) a lancé - à nouveau, après février - un appel pour plus de partage des connaissances (et plus de désintéressement) dans ce dossier de santé publique. Alors, science fermée ou ouverte ? Format ouvert ou fermé, même dans le non-numérique ?

Sources et liens :