Imaginez...

Imaginez... un pays avec 90% de la population connectée à Internet, et où les banques en ligne, les achats sur le Web ou encore l'administration électronique font partie de la vie quotidienne.

Ce pays existe : c'est la Corée du Sud (République de Corée) [1].

Imaginez... que toute la sécurité des opérations en ligne du pays repose sur un programme de chiffrement parfaitement intégré à un navigateur et à un système d'exploitation des ordinateurs.

Ce système existe en Corée du Sud : il s'appelle SEED [2], l'unique moyen disponible et uniquement utilisable avec les ordinateurs équipés de Windows (mais pas la version Vista) et d'Internet Explorer (mais pas la version 7).

Imaginez... que l'éditeur ne propose plus la possibilité d'installer le système de chiffrement car le programme est modifié du fait de l'amélioration de la sécurité et de l'évolution des logiciels utilisés.

Cet arrêt existe en Corée du Sud avec le programme SEED qui n'est plus à jour et plus utilisable : les utilisateurs du pays sont pour le moins « gênés »...

Imaginez... une solution qui permettent au contraire d'avoir indépendance, pérennité et interopérabilité.

Cela existe et s'appelle les standards ouverts.

Dans les coulisses

En apparence, la Corée du Sud est très avancée d'un point de vue informatique... mais il faut donc relativiser, car il n'y a aucune diversité informatique au niveau du navigateur ni du système d'exploitation :

En Corée, impossible d'utiliser un ordinateur Apple pour accèder à sa banque en ligne, faire des achats sur le Net ou accèder à l'un des nombreux sites Internet de l'administration coréenne. Les utilisateurs de Linux, de Firefox, d'Opera ou de tout autre navigateurs Internet alternatifs feront eux aussi les frais de cette mauvaise aventure. [3]

Cette dépendance avec une configuration technique empêche les évolutions :

L’ensemble du réseau sécurisé coréen est construit sur la base de technologies Microsoft qui ne sont plus à jour. Conséquence : la Corée ne peut pas passer à Vista ! Et pourtant 99,9% des ordinateurs coréens fonctionnent sous Microsoft Windows. [3]

En conclusion :

Un véritable cas d'école sur les risques de vulnérabilité engendrés par la monoculture technologique. [3]

Ce qui signifie dans ce cas qu'avec un seul format fermé (ici celui des programmes) et les liens obligatoires avec d'autres logiciels fermés, il n'y a pas d'indépendance, pas d'interopérabilité, pas de pérennité.

Il y a la biodiversité pour le vivant, la diversité culturelle et donc aussi la diversité informatique : « On ne va pas fonder le monde de demain sur une seule langue, donc une seule culture. » (Jacques Chirac, le 23 mars 2006 à Bruxelles).

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :