Le 30 juin dernier, Stéphane Treppoz, PDG d'AOL France, quittait la tête de la société à la surprise générale. Parmi les nombreux articles consacrés au sujet, celui de ZDNet signé Estelle Dumout donnait une information intéressante :

Ted Leonsis, numéro deux d’AOL, leur a sommairement exposé les arcanes d’un projet baptisé Copland. Selon lui, dès l’année prochaine, le fournisseur d’accès pourrait renoncer au modèle propriétaire, avec une version qui proposera un navigateur indépendant du gestionnaire de courrier électronique et du lecteur multimédia. (Source : http://rss.zdnet.fr/actualites/business/0,39020715,39159367,00.htm)

En cherchant avec les termes de Copland, AOL et Ted Leonsis, on apprenait qu'une conférence de presse avait eu lieu le 30 avril dernier au siège d'AOL, avec une annonce inattendue à la clé :

En quelques phrases, le big boss révèle ainsi que, l'année prochaine, AOL pourrait abandonner le modèle propriétaire, qui est sa ­marque de fabrique. La future version proposera un navigateur indépendant du gestionnaire de courriel et du lecteur multimédia. (Source : http://lemagchallenges.nouvelobs.com/articles/p225/a242009.html)

Toujours en mai, c'est 01net. qui indiquait à propos de cette annonce :

Il s'agit de rompre avec la sacro-sainte structure fermée d'AOL regroupant tous les logiciels au sein d'un seul contenant. (Source : http://www.01net.com/article/242434.html)

En d'autres termes, on passerait :

  • d'une situation fermée : connexion propriétaire, interface tout en un verrouillée, avec un navigateur spécial AOL (qui intègre le moteur de rendu d'Internet Explorer), avec un logiciel de courriers électroniques propriétaire ;
  • à une situation basée sur les standards ouverts permettant de se connecter de manière tout à fait standard (par exemple en ADSL avec PPPoA et PPPoE), de choisir son navigateur et son logiciel de courriers électroniques.

Service fermé par excellence par le passé, AOL ira (irait) donc vers les standards ouverts malgré (ou à cause de) la concurrence qui fait rage. (Merci à Tristan Nitot pour ses précisions).