Prisonnier des webmails sans POP3

Le journal 20 Minutes consacrait le 3 janvier un article aux webmails, ces sites Web de messageries électroniques. On peut y créér une adresse électronique et ensuite suivre ses courriers électroniques depuis n'importe quel ordinateur connecté à Internet : tout se passe via l'interface du site Web (la lecture, la rédaction, l'envoi, le classement, la gestion de son carnet d'adresses,...). Toutes les informations sont stockées dans l'espace alloué (sa taille est l'un des critères, mais pas le plus important finalement comme on va le voir) à chaque utilisateur sur les machines du fournisseur de ce type de services.

Outre les webmails, il y a la messagerie électronique de son ordinateur : les courriels y sont ramenés par le logiciel de messagerie qui permet aussi de les lire, d'y répondre, de les classer, de gérer ses adresses, etc. Les informations se trouvent donc sur l'ordinateur et sont utilisables via un logiciel de messagerie.

Où se cache le piège ? Dans le fait de ne pas pouvoir récupérer sur son ordinateur les messages de son webmail. En effet, pour acheminer les courriels du site de webmail à l'ordinateur, il faut que le site utilise le protocole POP (Post Office Protocol). C'est grâce à lui que les rapatriements de courriels se font (on peut aussi utiliser IMAP). Et ces protocoles POP et IMAP sont des standards ouverts : ainsi, n'importe quel logiciel de messagerie utilisant ces protocoles ouverts récupère les courriers.

Or que se passe-t-il sur certains sites de webmails ? Le protocole POP3 (POP en version 3) ou l'IMAP ne sont pas disponibles. Donc impossible de récupérer les messages : ils demeurent sur les sites. Ou alors ils ne sont récupérables qu'avec un logiciel particulier dans une version définie, qui n'existe pas forcément pour tout type de système d'exploitation. On peut éventuellement se réexpédier des courriers. On peut aussi décider d'abandonner l'idée de récupération. Finalement, les informations (textes, images, sons voire video) de votre messagerie électronique sont alors comme prisonnières.

Cette situation en rappelle d'autres liées elles aussi à des problèmes de formats ou de protocoles fermés :

Sources et liens :