Les formats au cours de la keynote de Steve Jobs

Le 11 février, lors du salon Macworld San Francisco 2005, se déroulait la présentation par Steve Jobs des nouveaux produits Apple : un ordinateur (Mac mini), un baladeur numérique (iPod shuffle), des logiciels (Pages) ou des versions nouvelles (Mac OS X Tiger, la série de iLife, Keynote2 de iWork). Ainsi que des annonces de résultats ou de partenariats.

Analysée sous l'angle des formats, l'intervention est riche : ils sont explicitement cités et ils font partie des caractéristiques importantes des produits. On relève ainsi :


  • les formats physiques des supports, comme lors de l'évocation, au moment de la venue du Président de Sony sur scène, des disquettes 3"5 utilisées par le MacIntosh ;
  • les formats des matériels de lecture, comme les lecteurs de CD Rom, de DVD, ou les graveurs de CD ou DVD ;
  • les formats de la connectique, avec chaque fois l'importance accordées aux prises disponibles sur les matériels présentés, dont la prise pour connecter le Mac mini à un écran (prise spéciale, DVI, pour écrans Apple ; prise VGA autrement) ;
  • les format de lecture du support (indépendamment de son contenu), comme ceux des CDR-, CDR+, CDRW-, CDRW+, ou du Blu-ray DVD et du HD-DVD ;
  • les formats des fichiers, systématiquement cités : depuis QuickTime et MPEG-4 « exclusivement » utilisés pour la retansmission video en direct (ou celle en ligne), aux Flash, PDF, .doc, .ppt en passant par les formats d'images (JPEG, TIFF et le format RAW) ou de musique (AAC d'Apple et MP3).

Dans le dernier point, peu sont des formats ouverts, et l'importance est accordée à l'importation et/ou l'exportation à certains formats, souvent fermés. Il s'agit de compatibilité entre certains formats, mais pas d'interopérabilité, qui est générale.

Et de manière plus large, on peut même dire que cette intervention possède un format : le décor, l'entrée sur la scène, la tenue vestimentaire, le vocabulaire et les expressions, le déroulement avec ses demo et ses invités sur scène, les accessoires... tout cela a un style distinctif appliqué à chaque reprise, il y a un format (même si non-électronique) reconnaissable et ouvert au sens où le code est connu. D'où parodie possible (voire plagiat comme cela peut arriver dans la presse).

Sources et liens :