Filmer en numérique ou avec des bobines ?

Le film La Marche de l'empereur est sorti en France le 26 janvier 2005. Il montre la vie du manchot empereur pendant un an, du rassemblement pour les amours jusqu'à la dispersion des adultes et de leurs petits.

Une question s'est posée avant le tournage : utiliser des caméras numériques ou classiques ? Quel format de support utiliser ? Quel format d'image employer ? Le disque dur avec des images numériques d'un côté, les bobines de l'autre.

Il y avait trois grandes contraintes : d'une part les conditions climatiques de froid extrême et d'intempéries lors du tournage ; d'autre part le froid (moins important mais constant) présent dans les locaux de stockage pendant plusieurs mois (l'équipe était sans lien logistique pendant tout le séjour) ; enfin avoir du matériel facilement réparable en cas de problème.

Verdict : ce sont les bobines qui ont été retenues, le numérique n'étant pas asssez résistant, les caméras numériques étant trop fragiles et plus assez mécaniques pour être facilement réparées si besoin. Les pellicules des bobines résistaient bien au froid, avec les images fixées par réaction chimique selon le principe à la base de cette technologie (comme pour la photo argentique). C'est ce qu'a déclaré le réalisateur du film, Luc Jacquet, interviewé sur France Info fin janvier.

Entre un format numérique et non-numérique, les technologies les plus récentes ne répondent pas toujours à toutes les contraintes (ainsi entre le papier et le disque dur, c'est le papier qui a été retenu pour certaines archives). Avec aussi l'importance capitale du support, comme ici, avant même les formats ouverts des données numériques quand il y en a.

Sources et liens :