Les langues ont des formats ouverts... et aussi fermés
Des formats ouverts... le cas général

Du 17 au 24 mars se déroule la Semaine de la Francophonie, avec diverses manifestations pour fêter et faire la promotion de la langue française. Avec aussi le 20 mars, Journée internationale de la Francophonie.

Les langues vivantes (comme le français actuel ou passé avec l'ancien français), ou les langues anciennes (les classiques latin et grec), avec leurs dictionnaires, leurs grammaires et autres documents qui en expliquent le fonctionnement et les règles, ont un format ouvert : en effet, ces informations, disponibles et utilisables, rendent la langue connue et claire.

Cela suppose donc que les informations sur la langue existent. Sans dictionnaire, sans grammaire, sans documents dans une langue, impossible de la comprendre (comme en informatique lorsqu'on ne dispose pas des DTD ou des Schema pour le XML) : le format est alors fermé, on a des signes sans en comprendre le sens.

Des formats fermés... trois cas

Dans le cas des langues uniquement orales, la disparition des dernières personnes l'utilisant entraine la fin de la langue. Et pour les langues encore non-déchiffrées car on ne dispose pas des clés pour les comprendre, le mystère demeure.

Enfin, il faut signaler que parfois, même des langues parfaitement connues, et donc à des formats ouverts, peuvent devenir difficilement compréhensibles malgré l'utilisation de termes assez communs :

  • il en est souvent ainsi du jargon administratif, au point par exemple d'avoir en France un Comité de simplification du langage administratif (COSLA), créé en juillet 2001, et qui est à l’origine d'un dictionnaire de 3000 mots de l’administration, traduits en langage clair, le « Petit Décodeur », publié le 17 février dernier ;
  • cela se rencontre aussi pour décrire des actes que les auteurs ne souhaitent pas vraiment dénommer comme il se devrait : les cas sont hélas nombreux, comme par exemple les termes qui étaient utilisés par le régime nazi. Cela a été remarquablement mis en lumière dans le journal tenu de 1933 à 1945 par Victor Klemperer, professeur à l'université de Dresde, le LTI, Lingua Tertiii Imperii (La langue du troisième Reich). Il a noté comment la langue parlée par les nazis est « adoptée par tout le monde de façon mécanique et inconsciente comme un poison qu'on avale à petites doses sans s'en rendre compte. » Un documentaire sur ce sujet, La langue ne ment pas, réalisé par Stan Neumann, a été diffusé par ARTE le 15 novembre 2004.
Sources et liens :

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