Ces données sont issues des fichiers « journaux de bord ». Elles sont donc extraites de la « boite noire » du véhicule grâce à un logiciel spécifique élaboré par les équipes de recherche des constructeurs. De plus, les données sont fortement cryptées pour en assurer une parfaite confidentialité et utilisent même deux clés, l'une liée au numéro de série du véhicule et l'autre liée à son propriétaire (numéro INSEE) : ainsi, seules les autorités de l'État seront à même de traiter ces informations.

Le troisème volet concerne le traitement de ces données. Elles permettront de parfaitement connaître les déplacements des automobilistes. Ainsi il sera possible d'avoir des informations très précises comme les trajets empruntés, les horaires de circulation ou les arrêts effectués. Ces éléments sont capitaux pour établir une « cartographie de fréquentation routière » et donc mieux assurer l'entretien des routes les plus utilisées et réduire les investissements pour celles moins empruntées. Un atout considérable pour une meilleure gestion des budgets du système routier et autoroutier.

Enfin, il sera également possible de fournir aux automobilistes des informations très personnalisées : en effet, il est envisagé d'établir des coopérations avec avec « des partenaires commerciaux du secteur automobile au sens large ». Ainsi, les conducteurs pourront recevoir des informations (sur les hôtels, restaurants, cinémas, musées, stations service,...) en liaison avec les enregistrements de leurs précédents trajets, aussi bien directement en temps réel dans leur véhicule grâce à l'ordinateur de bord, que sur leurs téléphones portables.

Le volet sécurité nationale intérieure n'est pas à oublier, permettant de localiser des mouvements suspects ou des personnes recherchées.

Il n'y aurait bien sûr pas seulement qu'une critique à formuler à propos des données enregistrées à des formats ouverts.

Heureusement, pour ce qui est de l'année de cet accord, ce n'est pas 2005. La date de l'article aurait pu être le premier avril, mais le texte est bien dans la catégorie Humour.

[Rappel : En cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]