Le traité par articles, par recherches de mots, en couleur

En ce vendredi 13 mai 2005, que va vous apporter la chance ? Impossible de le dire. Lors du dernier vendredi 13 (en août 2004), « la chance » dans ces pages consistait à trouver des informations cachées dans des fichiers grâce aux puissants logiciels éditeurs de texte qui ouvrent les formats ouverts et fermés... Et cette chance dure depuis (et existait bien avant de l'avoir décrite).

Cette fois-ci, « la chance », qui elle aussi ne durera pas que ce jour, consiste à disposer de plusieurs autres modes de consultation d'un document qui est initialement à un format ouvert.

Voici donc un exemple concret d'actualité : le traité de constitution européenne. Le texte est disponible sur le site officiel de l'Europe au format PDF, en plusieurs langues et d'un seul tenant ou en plusieurs parties. Mais cela ne permet pas de faire un certain nombre de choses avec (lire sur le site directement un article, faire des recherches en ligne, affichage en couleur suivant la hiérarchie des informations,...).

Comme cela n'a pas été prévu par les responsables officiels et comme le format PDF est ouvert, il est possible de proposer le traité autremet. C'est donc ce que font deux sites Web : leurs auteurs (des particuliers) ont appliqué indépendamment des transformations pour proposer le texte du traité :

  • sous forme de pages Web, d'un seul tenant ou pas, en couleur (au format ouvert HTML) ;
  • consultable article par article, car découpé à un niveau fin (au format ouvert XML) ;
  • avec uniquement les articles contenant un ou des mots particuliers (recherche dans tout le texte).

Comme l'indique Olivier Faurax, auteur du site tceurope.free.fr :

Ce qui m'a frappé, c'est que l'utilisation d'un format ouvert est aussi une possibilité de voir un document utilisé d'une manière qui n'avait pas été prévu au départ (le PDF était prévu pour la consultation en ligne ou l'impression, le fichier XML peut être utilisé pour les recherches ou d'autres utilisations).

Sources et liens :
Autres articles :

[Rappel : En cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]