La huitième version du logiciel Netscape

Le 19 mai 2005, AOL, propriétaire de la marque Netscape, a annoncé la disponibilité du logiciel Netscape 8. Le navigateur et sa messagerie, pour ceux qui les ont connus et utilisés aux débuts du Web jusqu'à sa quasi-disparition (mais sa transformation sous la forme du projet Mozilla, avec maintenant Firefox et Thunderbird), suscite forcément une part d'intérêt lors de cette résurrection. Par exemple pour les formats, au sens large, qu'il prend en compte :

  • le format de l'OS, Windows : en effet, le logiciel n'est disponible que pour le format du système d'exploitation Windows (XP, 2000, 98 SE et ME) ; pourtant les précédentes versions de Netscape existaient aussi pour Apple et Linux...
  • le format de la langue, l'anglais : pas d'autres langues disponibles lors du lancement...
  • le format du moteur, Gecko : Gecko est le nom du moteur de rendu qui permet d'afficher les pages Web à partir des instructions des pages Web (écrites normalement selon les normes du W3C) ; il est développé par la fondation Mozilla et aussi utilisé dans les navigateur Mozilla, Firefox ou Camino ;
  • bis le format du moteur, IE : Netscape 8 intègre aussi le moteur de rendu utilisé par Internet Explorer.

Finalement, on a :

  • un format limité pour la langue et le système d'exploitation : une seule possibilité ;
  • un format double pour le moteur de rendu : c'est une bonne chose en apparence (que le site soit conçu pour Internet Explorer ou pour Mozilla/Firefox, il est correctement affiché), mais c'est une mauvaise chose au final car cela n'incite pas à créer des sites basés sur les standards ouverts du Web qui permettent l'interopérabilité.

Face à Firefox (pour Windows, Apple et Linux, avec plus de 30 langues et avec un moteur aux standards du Web), mais aussi face aux navigateurs se basant sur ces standards du Web (comme Opera, Safari, Konqueror), l'illustre ancêtre ne semble plus aussi puissant.

Sources et liens :

[Rappel : En cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]