Et si le format en ligne devenait le seul...

Myosotis, ne m'oubliez pas : si tout doit être en ligne, alors...

De plus en plus de choses sont désormais en ligne : des informations de toutes sortes, des livres, des images, de la musique ou des services. Avec aussi ses courriers électroniques, son agenda ou ses photos. Et demain encore plus de données, de musique, de films, de livres et bien d'autres.

Le format en ligne semble donc en marche de manière presque inéluctable. Si tout est en ligne, le disque dur devient inutile. Et si d'inutile, on passait à interdit...

Quand les moteurs de recherche sont venus indexer le contenu des disques durs, je n'ai rien dit parce que ce n'était pas mon disque dur. Quand ils sont venus regarder le contenu des courriels pour afficher des publicités en rapport avec leur contenu, je n'ai rien dit car ce n'était pas mes courriels. Quand ils ont commencé à numériser des livres et à en proposer des extraits en finançant l'opération grâce à la pub, je n'ai rien dit car ce n'était pas mes livres.

Et puis, quand le disque dur de mon ordinateur ayant disparu je n'ai plus eu d'autre choix que de m'en remettre à des services distants en ligne, quand ma machine n'a plus été qu'une clé d'accès à mes espaces informationnels on line, je n'ai rien eu à dire, car il était déjà trop tard.

Tels sont les deux premiers paragraphes de l'article d'Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l'information à l'université de Toulouse I. Il décrit la situation du « Jour où notre disque dur aura disparu » et il n'y aura plus d'autre choix que d'avoir des informations et ses données personnelles en ligne. Elles seront ouvertes à ceux qui en seront en charge, contre paiement ou contre publicité. Mais ce ne sera pas ouvert au sens de format ouvert. Avec la vie privée touchée :

La marchandisation de nos mémoires, non plus documentaires mais intimes, se profile à l'horizon. Il vaut mieux le savoir. (dernière phrase de l'article du Monde).

Sources et liens :

[Rappel : En cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]