Article « When Open Standards Really Matter - The Katrina Factor » du site Groklaw.net, en version française

Note : quand un article à propos des standards ouverts est très bon, même s'il décrit des situations dramatiques, autant ne pas le reprendre par bribes. Et pour le faire connaître encore mieux, autant le proposer au format normalement utilisable par les lecteurs francophones de Formats-Ouverts.org, donc en version française. Cette traduction n'est pas la version officielle, mais une traduction, et peut comporter des coquilles. Il s'agit du début de l'article. Merci à Pamela Jones. (Gras, italique et lien ont été ajoutés au texte original.)

Si vous avez des doutes sur la direction que l'état du Massachussets suit en exigeant des standards ouverts pour tous les documents officiels, considérez ce qui est arrivé quand l'ouragan Katrina a détruit presque toutes les communications sauf Internet. Les téléphones portables et les talkies walkies furent hors service, encore une fois, exactement comme ils le furent le 11 septembre, comme David Kirkpatrick l'écrit dans un article de Fortune :

Parmi les répercussions de l'ouragan, la plupart des systèmes de communications de la région échouèrent ou ne fonctionnèrent pas correctement. L'eau et le vent détruisirent les alimentations, arrachèrent les lignes téléphoniques et détruisirent les antennes relais des téléphones portables. Les systèmes qui restèrent furent rapidement submergés. Quand les secours avaient des équipements en état de marche, comme les talkies walkies, ils ne purent pas se connecter avec les autres sur des systèmes de communications différents.

Vous avez bien lu ? « sur des systèmes de communications différents ». La même chose arriva après le désastre du tsunami en Thaïlande, comme relaté dans le rapport qui vient dêtre publié par ePolicy Group :

« Les agences responsables et les groupes non-gouvermentaux sont incapables de partager des informations qui sont vitales pour les efforts de secours » rappelle le rapport au gouvernement de Thaïlande à propos des conséquences du tsunami. « Chacun utilise des formats de données et de documents différents. Les secours sont ralentis ; la coordination est compliquée. Le besoin de standards ouverts communs pour la gestion des désastres n'a jamais été aussi catégorique ni irrésistible. »

N'est-il pas temps, après tant de souffrance, de reconnaître que garder les gens en vie est plus important que de permettre à des sociétés privées de verrouiller les utilisateurs dans des systèmes propriétaires qui ne fonctionnent alors pas en cas d'urgence ? Et pourquoi Internet marche-t-il toujours, qui que vous soyez et quel que soit le système d'exploitation que vous utilisez ? Car il a été construit, non pas sur des standards propriétaires, mais entièrement sur des standards ouverts. C'est pourquoi vous pouvez m'envoyer un courriel, même si vous utilisez Microsoft Outlook. Je n'utilise pas de produits Microsoft, mais grâce aux standards ouverts, je peux tout de même lire votre courriel, et en cas d'urgence, nous ne serons pas déconnectés parce que nous aurons « différents sytèmes de communications ».

Sources et liens :