En octobre, deux nouveaux protagonistes pour un même projet de bibliothèque numérique

Depuis octobre 2004 avec l'annonce de Google au salon du livre de Franckfort, le sujet de projet de bibliothèque numérique en ligne est devenu une préocupation du secteur public et aussi privé.

Ce fut d'abord la France, par la voix de Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale de France (BnF), qui en janvier 2005 s'éleva contre une approche unique du savoir et appela à une réaction. Elle eut lieu au niveau national (ministère de la Culture, présidence de la République), puis européen, avec le projet de Bibliothèque numérique européenne (Bne) désormais lancé. Ce projet suscita aussi l'intérêt et la demande à participer de bibliothèques francophones.

Le secteur privé s'intéresse aussi aux bibliothèques numériques. Outre Google, ce sont successivement les sociétés Amazon, puis Yahoo! et Microsoft qui se sont manifestées.

Pour Yahoo! et Microsoft, chacun a pris position au cours de ce mois : le communiqué de presse de Yahoo! date du 3 octobre, celui de Microsoft est du 25, avec pour chacun le ralliement à l'OCA, l'Open Content Alliance.

Selon la propre description de l'OCA, cette alliance a été conçue par Internet Archive (créer une bibliothèque Internet) et Yahoo!, au début de l'année 2005. Elle représente l'effort collaboratif de plusieurs organisations culturelles, technologiques, associatives ou gouvernementales pour construire une archive permanente de textes et de contenus numériques multimedia et multilingues. L'OCA a plusieurs membres dont Adobe, O'Reilly Media, Hewlett-Packard laboratoires, des bibliothèques, des universités, les archives nationales du Royaume Uni. Plus désormais MSN et Yahoo!. Autre point mis en avant par l'OCA : aucune action de numérisation ni de diffusion sans autorisation préalable des auteurs et des éditeurs, une précautions par rapport aux deux attaques en justice contre Google par des auteurs et par des éditeurs.

Jean-Noël Jeanneney, président de la BnF, interrogé suite à l'annonce de Yahoo!, déclara le 4 octobre à l'AFP que « il ne s'agit pas de donner des bons ou des mauvais points à un tel ou un tel mais le fait que vienne des Etats-Unis une réaction qui introduise plus de pluralisme est bonne en soi. »

On peut relever deux points qui illustre comment des rapprochements se nouent pour contrer le concurrent commun du moment (l'article de Silicon.fr offre une analyse intéressante) :

Dernier point leimotiv à souligner dans ce dossier : celui des formats et des protocoles utilisés, avec deux questions,

Sources et liens :