Dix notules pour sourire et pointer le ridicule

L'humour est parfois un format de réponse à des idées ridicules, même si elles sont avancées sérieusement, comme les récents développements concernant les DRM obligatoires selon la loi DADVSI et l'interdiction des logiciels libres et des standards ouverts (définis dans une loi déjà votée). Voici 10 petites notes (des notules) pour répondre sur le ton de l'humour aux déclarations de certains responsables et au texte prévu :

  • « Vous allez changer vos licences. » dit la SACEM : le passage de GPL en CeCILL, cela convient-il ?
  • La SACEM ajoute : « Vous allez arrêter de publier vos logiciels. » : si on les vend, cela ira mieux ? Prix libre.
  • La SACEM se déclare prête à « poursuivre les auteurs de logiciels libres continuant de divulguer leur code source » : donc ce sont l'INRIA, le CNRS et le CEA, des villes (dont Paris), des départements, des régions... qui vont être attaqués en justice !
  • La police, la gendarmerie, les impôts, qui utilisent en France des logiciels libres et en publient, sont bien sûr aussi visés ?
  • Comment les sites Web vont-ils fonctionner sans les protocoles ouverts TCP/IP et HTTP qui ne contiennent pas de DRM : ils ferment tous ?
  • Interdiction totale du courrier électronique, car il repose sur le SMTP et le POP (!), des protocoles ouverts sans DRM !
  • Scoop : la SACEM sera obligé d'utiliser le logiciel libre Firefox 1.5 pour lire les textes au format ouvert SVG qui vont apparaître sur le Web et que seul Firefox 1.5 exploite au mieux !
  • Les logiciels libres Apache et Bind sont des fondations d'Internet : interdiction sera bien faite de les utiliser ?
  • Les éditeurs de livres qui publient des ouvrages sur des logiciels sans DRM mettent leur production au pilon ? O'Reilly, Dunod, ENI, Vuibert, Micro Application, Eyrolles et d'autres seront ravis - et le Syndicat national de l'édition aussi, dont le dirigeant est le patron d'Eyrolles.
  • Une dixième notule pour finir : s'il vous plaît, on aurait tout de même le droit de se souvenir (mais tout seul, à voix basse et pas plus d'une fois par jour) que les logiciels libres et les standards ouverts existaient ?

Bien sûr, cet article ne sort pas d'Internet et aucun autres pays ou structures (et encore moins les media) n'est au courant de cette situation : comme les nuages, ces informations s'arrêtent toutes seules aux frontières.