Discours du Ministre de la culture

Avant l'éditorial du président de VirginMega du 25 janvier, c'est le Ministre de la culture et de la communication qui a traité des DRM et de l'interopérabilité. Ainsi, le 17 janvier 2006, lors de la deuxième réunion de l'Observatoire des usages numériques culturels, il a recensé 4 « obstacles à franchir » (gras ajouté), dont :

L'interopérabilité C'est un objectif poursuivi et atteint dans le domaine des télécommunications et dans le domaine de l'audiovisuel. C'est un horizon qui paraît toujours repoussé en matière de mesures techniques de protection. Je souhaite proposer au Premier Ministre, qui en a accepté le principe, de désigner un parlementaire en mission pour que nous soyons plus offensifs en la matière. Nous devons jouer un rôle pionnier au niveau européen.

L'interopérabilité est atteinte dans les télécommunications et dans l'audiovisuel ? C'est exact pour :

  • téléphoner à un correspondant, ce qui ne nécessite pas de connaître la marque de son appareil ni d'avoir le même opérateur ;
  • envoyer un SMS ou une télécopie, qui se fait sans autre contrainte que le numéro de téléphone ;
  • écouter ses 78, 45 et 33 tours (à condition d'avoir un lecteur), ses cassettes et ses vrais CD audio (ceux qui respectent le format CD Audio sans ajout ou modification des caractéristiques) ;
  • regarder la télévision à réception hertzienne : cela ne nécessite pas de se demander quelle marque reçoit chaque chaîne ou pas ;
  • écouter la radio, quelle que soit la fréquence hertzienne : l'appareil capte les stations ;
  • visionner une cassette video (VHS voire Betamax) ou un DVD video normal (sans modification du format DVD ni ajout) : on glisse le support ;
  • voir un film au cinéma : un écran suffit ; pour l'exploitant de la salle, le matériel de projection non-numérique est standardisé avec la bobine.

Cependant pour ce qui est de la téléphonie sur Internet, de la musique numérique, de la radio numérique, de la télévision numérique, de la video numérique et du cinéma numérique, la question ELF se pose : Et Le(s) Format(s) ? Quel est le lecteur nécessaire en raison du format, quelles sont les conditions techniques précises requises, qui est en charge des formats ?

Et avec les nombreux formats différents, peuvent se trouver des mesures techniques de protection (les DRM et leurs nombreux exemples), qui a priori ne reposent pas sur des standards ouverts.

Sources et liens :