De l'importance de la manière de définir les termes utilisés : un exemple

Autant l'écrire et se répéter : tout le monde dit utiliser des standards ouverts... du moins dans le sens qu'il donne à cette expression. Or selon la définition retenue les choses ne sont pas du tout comparables...

Voici une récente illustration intéressante, extraite d'un article à propos des formats de Microsoft Office et d'OpenOffice.org (gras ajouté) [1] :

Les formats de Microsoft Office sont ouverts dans le sens où chaque concurrent de Microsoft Office, de StarOffice à OpenOffice.org, de Word Perfect à ThinkFree Office, a établi à rebours le format de Microsoft Office et l'a utilisé gratuitement [ou librement au sens de sans contrainte ?] jusqu'à présent sans jamais avoir été poursuivi par Microsoft pour procéder ainsi. (The Microsoft Office formats are open in the sense that every Microsoft Office competitor from StarOffice to OpenOffice.org to Word Perfect to ThinkFree Office has reverse engineered the Microsoft Office format and uses it freely yet they've never been sued by Microsoft for doing so.)

Donc, avec cette définition, un format est ouvert s'il est possible de percer par ingéniérie inverse ses spécifications fermées et s'il n'y a eu aucune attaque en justice à propos de cette action et de l'utilisation du format ainsi recréé à rebours.

La définition donnée dans la loi française pour un format ouvert, un « format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre », est quelque peu différente. Il en va souvent de même pour la définition donnée de l'interopérabilité. De l'importance de bien définir les termes employés.

Sources et liens :