La position de Microsoft à propos des standards du W3C : oui, mais...

Le jeudi 27 avril 2006 à Paris se tenait le MIX 06 [1]. Il y avait eu un premier MIX 06 à Las Vegas, du 20 au 22 mars, en présence de Bill Gates [2]. Pour Paris, c'était Steve Ballmer qui intervenait avec une présentation intitulée The Next Web Now.

MIX est le format marketing utilisé par Microsoft pour désigner la conférence sur le Web 2.0, ce nouveau Web qui se déploie. En France, les inscriptions ont rapidement été closes (pour s'inscrire, il fallait disposer d'un compte gratuit Microsoft Passport, ou d'une adresse de messagerie Hotmail ou MSN) [3].

Parmi les nombreuses personnes qui y ont assisté, le compre-rendu de Louis Naugès sur son blog [4] est intéressant.

Tout d'abord il y avait les ordinateurs portables qui devaient être laissés aux vestiaires... et Steve Ballmer qui s'est à un moment moqué des personnes prenant des notes avec papier et stylo, et non pas sur ordinateur ! Format ironie...

Plus important, sous l'angle des standards (informatiques), le compte-rendu comporte ce passage à propos des déclarations de l'interprétation possible des propos de Steve Ballmer :

Respect des standards W3C : la réponse avait le mérite de la clarté ; nous sommes prêts à suivre les standards mais... pour tout ce qui permettrait à Microsoft d’augmenter sa compétitivité, n’y comptez pas. (gras ajouté)

Lire les précisions sur ce passage, Une déclaration importante de Microsoft : des précisions importantes.

Voilà qui est en effet clair et direct. Pourtant sans les standards ouverts du W3C, pas de Web. Mais d'un côté, cela ne surprend pas : garder sa position sur un marché grâce aux formats et protocoles fermés est une arme classique.

Cependant d'un autre côté, cela va à l'encontre de ce qui est avancé, des standards ouverts et de l'interopérabilité tant cités et vantés, comme les standards ouverts du W3C, dans l'élaboration desquels Microsoft participe logiquement. Il s'agit sans doute encore une fois du problème de la définition des standards ouverts et de l'interopérabilité.

Sources et liens :