Pour 2007, l'Assemblée nationale a déjà élu les logiciels libres... et les standards ouverts

Voilà comment cela s'est passé : en 3 temps,

  • il y a le site du député Richard Cazenave avec un article sur le ministère de l'économie et les formats ouverts...
  • en allant à la page d'accueil, on trouve les articles récents...
  • et en consultant ces articles, on découvre celui du 13 septembre 2006... : Bientôt des logiciels libres à l'Assemblée Nationale, tel est le titre [1].

On y apprend que le député Richard Cazenave a été « désigné par le Groupe UMP avec mon collègue Bernard Carayon pour épauler l'administration de l'Assemblée nationale dans l'ouverture de ses systèmes d'information aux logiciels libres. » [2]

La société ATOS Origin a été chargée d'effectuer un audit et les 2 députés vont participer à son suivi et « organiser la migration vers des solutions libres » après les élections législatives de 2007. Alors ? On peut mettre en avant 3 points pris sous l'angle des formats :

Tout d'abord, l'utilisation de logiciels libres signifie des logiciels qui ont des formats techniques ouverts, et qui sont régis par des licences ouvertes. Cela signifiera aussi plus de diversité, plus à l'image des différents profils (des formats ?) des citoyens que les députés représentent.

Ensuite, l'audit risque de pointer du doigt la chaîne qui enchaîne (format-logiciel-version-système-matériel) avec le sujet voisin des archives numériques (encore une fois la chaîne format-logiciel-version-système-matériel).

Enfin cela signifie encore plus l'arrivée des standards ouverts utilisés par les logiciels libres, que ce soit sans production de document (Web) et surtout les formats ouverts pour créer de l'information, comme les courriels et plus encore les fichiers bureautiques. Le format ODF va entrer dans le Palais Bourbon, après la Gendarmerie et de nombreux ordinateurs de l'administration, avec aussi le travail de la DGME et le RGI.

Et 3 questions pour finir :

  • y a-t-il d'autres députés et d'autres partis qui participent ? Il faut le souhaiter : les logiciels libres et les standards ouverts ne sont d'aucun parti, sauf celui de l'innovation, de la sécurité, de la pérennité, de l'ouverture, de la concurrence et de l'indépendance ;
  • au Sénat, un tel projet est-il aussi envisagé pour les ordinateurs des sénateurs ?
  • enfin, est-ce le début des standards ouverts comme argument politique lors des élections ?

Toujours est-il que pour les standards ouverts, cette arrivée à l'Assemblée nationale sera un retour aux sources : la définition donnée à l'article 4 de la LCEN a été votée sur ses bancs (avec aussi ceux du Sénat).

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :