Pour les données, les fichiers ou les widgets : le format est capital, comme toujours

Voici 3 exemples qui ne font que rappeler que les formats sont au cœur des sujets numériques.

Les widgets : « incompatibles les uns avec les autres »

Les widgets [1] sont de petites applications sous forme de petites fenêtres présentes (ou facilement présentes) à l'écran de l'ordinateur pour proposer des informations ou des outils spécifiques (horloge, calculatrice, météo, calendrier,...). Les widgets existent sur Mac OS X (depuis la version 10.4 et activés dans Dashboard), sur Linux et sur le récent Windows Vista.

Mais ils restent parfaitement incompatibles les uns avec les autres. Une absence d'interopérabilité qui complique la tâche des développeurs Web [2]

Pourtant, les formats utilisés pour le fonctionnement des widgets peuvent être ouverts : mais c'est le « moteur » qui est derrière ces widgets qui diffère dans chaque cas. Il n'y a pas forcément d'indépendance par rapport à la plate-forme.

Les données et « l'enjeu crucial » des formats

Le format des données doit être ouvert : « C'est là où se jouent les enjeux de demain. Dès lors qu'une entreprise utilisatrice peut garder le contrôle du format de ses données, elle reprend son indépendance vis-à-vis de ses fournisseurs. » (Éric Mahé, responsable des nouvelles technologies, Sun Microsystems) [3]

Les administrations sont dans le même cas, avec une obligation sans doute encore plus forte de ne pas avoir les données publiques enfermées dans des formats fermés.

Les fichiers : « lisibles par tous »

Quand un responsable (DSI) de grand groupe explique que « Les deux seules choses qui comptent pour nous, ce sont l'interopérabilité et les standards. », les choses sont claires. Encore plus s'il s'agit de standards ouverts. Et de rajouter :

Ce que je veux, c'est avoir toutes les garanties que les milliers de documents déjà produits seront lisibles par tous et que les futurs le seront aussi tant par MS Office et OpenOffice. (Didier Lambert, Directeur des Systèmes d'Information d'Essilor et président du Cigref) [4]

Le format des fichiers et le format des données peut être considéré comme la même chose : on peut par exemple parler indifféremment de données au format EAD ou d'un fichier EAD. Ce qui n'est pas le format du système de fichiers (comme ext2, FAT16 ou HFS+) [5].

Sources et liens :

Ces 3 exemples sont tirés du magazine Le Monde Informatique du 26 janvier 2007, n°1142, site http://www.lemondeinformatique.fr/, dont les articles :

  • [2] « Tous les systèmes de widget sont parfaitement incompatibles les uns avec les autres. », de Christophe Bardy, page 6
  • [3] Les formats, l'enjeu crucial, de François Lambel, page XXX du supplément Guide de l'Open Source
  • [4] « Limiter les situations de monopole », de François Lambel, page 19
Et sur Formats-Ouverts.org :