Et si on ne veut pas de Vista ?

(Voici comme annoncé en notules) - Le mardi 30 janvier 2007 était lancée la dernière version de Windows, dénommée Vista : un feu d'artifice et une soirée à La Défense, un train pour assurer la promotion, des dépenses très importantes en communication et donc une omniprésence médiatique, des interrogations sur les DRM,... : les sujets sont très nombreux à propos de la sortie de Windows Vista, y compris celui des prix de la mise à jour ou de l'achat au détail.

Mais oublions ces points pour considérer une situation très simple, l'achat d'un ordinateur neuf avec 2 questions : qu'en est-il alors du prix de Vista ? et si l'acheteur ne le souhaite pas ? Les 2 réponses sont simples : on doit connaître les prix détaillés et on doit pouvoir acheter la machine dépourvue de logiciels.

Qui dit cela ? La loi. Et aussi des réponses ministérielles publiées en 2005 qui indiquent la même chose : la vente liée (« la subordination de vente ») est interdite, le prix détaillé des logiciels fournis doit être indiqué. Pourtant la loi n'est pas respectée, au point que des actions en justice sont menées, comme celle très forte d'UFC-Que choisir en décembre (avec constat d'huissier). La DGCCRF s'est aussi emparée du dossier fin 2006 [1].

Et alors pour Windows Vista ? On ne peut que compter sur le respect des lois de la part des constructeurs et des éditeurs, dont Microsoft. Ce dernier ne peut être que très favorable à faire acte de transparence envers les consommateurs et à demander à ses partenaires de se conformer aux règles en vigueur (ou d'agir directement). Pour une saine et véritable concurrence (en l'état actuel il ne peut y avoir d'échec des ventes de Vista, chaque ordinateur étant vendue avec) et pour une information et un choix des consommateurs.

Ici, avant même les standards ouverts et l'interopérabilité, il s'agit d'être conforme à la loi : possibilité d'acheter une machine dépourvue de logiciels (format nu), affichage des prix détaillés. C'est ce que demande le groupe de travail Detaxe [2] et le site de la pétition Racketiciel [3] initiés par l'AFUL, avec l'excellent travail de nombreux volontaires très actifs, soutenus notamment par les associations AFUL, APRIL et ADULLACT. Début février 2007, une lettre ouverte a aussi été adressée aux constructeurs et aux distributeurs d'ordinateurs, pour en finir avec les racketiciels. [4].

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :