L'art de dire les choses dans un format moins fort

La langue illustre aussi dans le domaine non-technique le sujet des formats ouverts ou fermés : par exemple avec les différentes langues vivantes, avec les niveaux de langue, avec les marques, avec les traductions officielles ou avec les utilisatrices. Parfois, c'est l'art de l'assemblage de mots courants qui devient incompréhensible, avec les jargons ou pour masquer ce dont il s'agit : l'Histoire a hélas donné de nombreux exemples, comme le LTI.

Parfois des séries télévisées illustrent ce dernier cas en se basant sur l'actualité : ainsi l'extrait d'un dialogue de la série Boston Legal [1] traduit par Maître Éolas [2] pointe les expressions « techniques d'interrogatoires poussées » (pour torture), les « combattants ennemis » (pour désigner les prisonniers de guerre), le « comportement auto-mutilatoire à des fins de manipulation » ou « l'acte de guerre asymétrique » (pour le suicide) à propos de la prison de Guantanamo. Comme le souligne l'avocat, cet extrait (avec d'autres de la même série) est « un grand moment d'insolence » (donc pas politiquement correct, pas au bon format, qui sont presque partout).

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :