Abracadabra, voilà les formats, et parmi eux, le seigneur pa...pier !

Pour les personnes pressées, voici la notule de départ : Harry Potter 7, c'est le format papier qui continue de régner, malgré du copiage numérique, et aussi avec les autres versions (jeux video et ses nombreux formats de console, films de cinéma, DVD,...) qui contribuent à sa notoriété et à sa rentabilité.

« Le 21/07/2007, c'est HP7 ! »

Tel est le slogan qui était d'actualité le 21 juillet (un samedi), dans le monde entier. En effet, il s'agissait de la publication du livre Harry Potter and the Deathly Hallows, le tome 7 et aussi le dernier de la saga de J. K. Rowling. [1]

« HP07 le 070707 ! », cela aurait pu être encore plus fort d'un point de vue marketing et communication ! Sans confondre le sorcier avec le HP de Hewlett Packard [2].

Il y a à dire à propos des formats.

Tout d'abord, rappelons que Harry Potter a déjà soulevé des questions à propos des formats :

En ce mois de juillet 2007, pour HP7 en livre, on peut signaler :

  • la sortie en France le 11 juillet du film HP5, Harry Potter et l'Ordre du Phénix [3], une excellente préparation en terme de communication...
  • les règles de sécurité et de secret qui ont entouré le travail notamment de l'imprimeur...
  • et la confirmation du règne du papier.

En effet, c'est bien le livre en papier qui est l'objet de cette médiatisation, de cet engouement et de ces ventes : un livre dans tout ce qu'il y a d'habituel et de traditionnel, avec un texte imprimé, qui sera aussi en édition de poche, là aussi au format papier ; et avec un format (physique) et écrit en anglais en version originale.

Et le format du livre papier est ouvert : nul besoin de technologie autre que celle de la lecture, interopérabilité réelle.

Certes, il y a...

Certes, il y a eu du piratage du livre avec les photos numériques (de mauvaise qualité) des pages du livre [4] . Auraient-elles été bonnes, c'était toujours du vol, mais quel intérêt de lire les plus de 500 pages sous forme de photo sur un ordinateur ?

Certes, il y a aussi le livre audio, avec le texte lu par un ou des acteurs, vendu sur le site iTunes d'Apple, avec le format numérique d'Apple destiné aux baladeurs et aux ordinateurs d'Apple.

Certes, il y a les ordinateurs, les assistants numériques et les téléphones portables : mais qui lirait les plus de 500 pages sur un écran plus ou moins grand, avec une qualité d'affichage moyenne, et avec une ergonomie et une maniabilité peu importantes ?

Certes il y a théoriquement les versions numériques pour les livres électroniques... mais où sont-elles et où sont les ebooks [5] et autres Cybook [6] qui devaient révolutionner l'édition et la lecture ? Pour lire sur la plage ou à la montagne (avec le soleil, le sable, le vent), dans le métro ou le bus, dans le train ou la voiture, dans son lit ou son salon, le papier semble encore bien le premier, et la copie du papier en papier est bien difficile. Et pour ce qui est du papier électronique [7], ce ne sont que les débuts.

Outre l'ergonomie, la praticité et la souplesse, il y a aussi pour le papier une dimension culturelle, avec plusieurs siècles d'histoire. Même si le numérique gagne vite dans certains domaines (photo, GPS, musique), la reconnaissance passe encore par le livre : avoir été publié est parfois le bon format pour être considéré et pris au sérieux. Et même pour écrire, noter ou griffonner, le papier reste un roi très puissant.

Autres articles à propos du format papier :
Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :