Le métier inédit du patrimoine... numérique

Les 15 et 16 septembre, Journées du patrimoine, avec le site Web et le thème 2007 Les métiers du patrimoine (des hommes et des femmes au service des biens culturels) :

La vingt-quatrième édition des Journées européennes du patrimoine est l'occasion de valoriser l'ensemble des métiers qui interviennent dans la connaissance, la protection, la conservation, la restauration et la mise en valeur du patrimoine. [1]

Quels sont ces « métiers du patrimoine » ? Il y en a de très nombreux, dont les conservateurs du patrimoine [2] qui portent le nom le plus proche du sujet. Mais on trouve aussi :

  • des métiers connus : tailleur de pierre, joallier, luthier, verrier, dentellier, typographe au plomb
  • des métiers moins connus : dominotier, gnomoniste, rotinier, gainier, cirier, dinandier [3]
  • des métiers récents : chimistes, cartographes, informaticiens [4]

Qui dit informaticiens, dit formats, car ils sont très présents quand on parle de patrimoine numérique.

Le métier encore sans nom lié aux formats

Le patrimoine numérique est constitué de toutes les informations (textes, images, sons, videos, photos, films, cartes, musique...) conservées sous forme de fichiers informatiques. Ces fichiers ont des formats. Le tout est enregistré sur différents matériels : disquette, disque dur, clé USB, CD, DVD...

Ces fichiers, ces supports et leurs formats sont plus ou moins anciens (à l'échelle numérique, 5 ans est très ancien, 10 ans est antique). C'est là qu'intervient... le métier encore sans nom du patrimoine numérique.

Pour exercer « le métier encore sans nom » il faudra posséder de très bonnes connaissances :

  • en informatique : les logiciels, la programmation, les matériels et leurs formats ;
  • en technologie de l'information et de la communication (TIC) : les télécom', l'électronique et leurs formats ;
  • en archéologie : pour étudier et comprendre les civilisations et générations informatiques passées ;
  • en archivistique et records management : pour créer, trier, indexer, récoler, préserver les archives numériques ;

De bonnes compétences sont aussi nécessaires :

  • en histoire des sciences, des techniques et des TIC ;
  • en économie des marchés, au niveau macro ;
  • en droit d'auteur, de la concurrence, des licences ;
  • en lettres pour déchiffrer les textes marketing et officiels des différents acteurs publics et privés.

Bien sûr, la langue anglaise technique, marketing et de la com' est aussi maîtrisée. Il y a l'INA qui fait un peu cela avec la formation de conservateur du patrimoine audiovisuel et numérique depuis cette rentrée 2007. Pour le nom, formatologue est possible, mais cela reste ouvert.

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :