Le 21 février, 4 textes avec des présents et des absents

Le 21 février 2008 (un jeudi), Microsoft a tout d'abord publié une « alterte media » [1] à propos « d'annonces importantes faites par des hauts responsables Microsoft ». Puis ce fut un communiqué de presse [2], une conférence téléphonique et sa retranscription [3] et une série de questions/réponses [4]. Donc 4 documents.

Les hauts responsables lors de la conférence étaient au nombre de 4 : Steve Ballmer (chief executive officer), Ray Ozzie (chief software architect), Bob Muglia (senior vice president of the Server and Tools Business) et Brad Smith (senior vice president and general counsel for Legal and Corporate Affairs).

Les titres des 4 documents publiés emploient les termes de « changement stratégiques », « d'interopérabilité », « d'ouverture », de « portabilité des données ».

Et qu'en est-il des standards ouverts, des protocoles ouverts ou des formats ouverts dans ces annonces ?

La question peut passer pour une pinaillerie de vocabulaire (ou de statistiques) voire une déformation. Pourtant la réponse à la question n'est pas anodine : nulle part, 0 occurence. Le terme « standard » est certes plusieurs fois présent, que ce soit seul ou dans la formule « standard de l'industrie », mais jamais avec l'adjectif ouvert.

Il ne peut s'agir d'un simple oubli. Les mots sont importants et ceux employés ici ne le sont certainement pas par hasard. Omettre les standards ouverts laisse penser que l'interopérabilité est plutôt prise sous l'angle de la compatibilité entre 2 (ou 3) éléments. Car l'interopérabilité au plein sens du mot ne peut reposer que sur des standards ouverts (comme ceux d'Internet avec par exemple TCP/IP, HTTP, HTML, SMTP, POP, IMAP, Atom ou XForms).

Les standards ouverts renvoient aussi à des définitions, par exemple pour la France (article 4 de la loi n°2004-575) ou pour certains Etats des USA (Texas, Minnesota, Californie ou Oregon). L'approche des standards dans ces annonces de Microsoft est-elle conforme à ces définitions ? Cela ne semble pas le cas avec les brevets, les limitations d'utilisation ou les coûts indiqués. Finalement, les standards ouverts ne sont pas présents et l'interopérabilité avancée ne repose pas sur eux.

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :