J'aurais aimé être à Pittsburgh, le vendredi 18 mai 2008.

C'était la cérémonie des diplômes pour les étudiants de la promotion 2008 de l'université Carnegie Mellon. Et il y eut 6 minutes d'un discours lumineux de Randy Pausch :

« On ne bat pas la mort en vivant longtemps, on bat la mort en vivant pleinement. »

« Trouvez votre passion et suivez-la. S'il y a quelque chose que j'ai appris au cours de ma vie, c'est que vous ne trouverez pas votre passion dans les choses, vous ne trouverez pas cette passion dans l'argent, parce que plus vous aurez de choses, plus vous aurez d'argent, et plus vous les chercherez, plus vous les utiliserez comme mètre étalon ; et plus il y aura toujours quelqu'un qui en possèdera davantage. »

J'aurais aimé être à Charlottesville, le mercredi 28 novembre 2007.

C'était la conférence Time Management à l'université de Virginie, donnée par Randy Pausch. Une « conférence pragmatique », avec « des choses concrètes »... et « une étoile rouge » sur les transparents importants où il faut vraiment prêter attention ! Et cette pique au destin :

« Comme vous le savez, les circonstances sont inhabituelles. Je pense pouvoir me positionner comme une autorité pour parler de ce qu'il faut faire quand le temps est compté. » (Randy Pausch a appris en août 2007 qu'il ne lui reste que « 3 à 6 mois de bonne santé »...)

J'aurais aimé être à Pittsburgh, le mardi 18 septembre 2007.

C'était l'extraordinaire Dernière conférence de Randy Pausch, intitulée Réaliser ses rêves d'enfant (Achieving your childhood dreams), à l'université Carnegie Mellon. Il y annonça qu'il était atteint d'un cancer qui ne devait lui laisser que quelques mois à vivre. Une conférence où l'humour, l'humanité, l'émotion et l'intelligence se succèdent.

« Le destin bat les cartes, mais c'est nous qui les jouons. » (Une des nombreuses citations possibles de cette extraordinaire conférence)

J'aurais aimé qu'il n'y ait pas le vendredi 25 juillet 2008.

Ce jour-là, la maladie a battu la médecine et la science. Le cancer du pancréas a emporté Randy Pausch.

Randy Pausch, qui aurait eu 48 ans le jeudi 23 octobre 2008, était un éminent professeur de science informatique à l'université Carnegie Mellon. Les interventions qu'il a faites au cours des derniers mois de sa vie sont d'une force, d'une sagesse et d'une humanité exceptionnelles. Heureusement, elles ont été enregistrées, pour en garder la mémoire, et sont disponibles pour tous.

Nota Bene : mais pourquoi parler de Randy Pausch sur Formats-Ouverts.org ?

Tout simplement pour partager et pour faire connaître ces leçons de vie qui sont bien plus fortes que la mort (« C'est un cliché, mais j'aime les clichés », dit Randy Pausch dans son court discours aux étudiants d'avril 2008).

Certes, il y a aussi du numérique et des formats ouverts (logiciels Alice ou Emacs, son outil de travail avec 3 écrans !). Mais est-ce le plus important ?

Cet article est aussi une petite contribution et un hommage à Randy Pausch. Et si des traducteurs se demandent que faire, certains textes de Randy Pausch (comme son court discours aux étudiants le 18 mai 2008) ne sont pas encore disponibles en français, ni en video sous-titrée en français (la version existe bien pour Réaliser ses rêves d'enfant).

Si vous avez lu ces lignes in extenso, merci. Elles sont aussi importantes que les formats ouverts et constituent volontairement le 1700e article de Formats-Ouverts.org, à la date de la JMS 2008.

Sources et liens à propos de Randy Pausch
  • Le livre issu de la conférence du 18 septembre : The Last Lecture en anglais et Le dernier discours en français et son site Web, The Last Lecture, Randy Pausch, en anglais, http://www.thelastlecture.com/
  • Le 25 juillet 2008, jour de la mort de Randy Pausch, la sobre page d'accueil Google.com affichait en bas la mention : « In Memoriam: Randy Pausch (1960-2008) »
  • Merci à Tristan Nitot qui a signalé sur Standblog le décès de Randy Pausch (article En vrac du 27 juillet 2008, http://standblog.org/blog/post/2008/07/27/En-vrac) en reprenant l'information du site Embruns : j'ai découvert ainsi Randy Pausch.
Et sur Formats-Ouverts.org à la même date :