Même aujourd'hui, alors que la technique a évolué et que je dispose de nombreuses heures de vidéos de mes filles lorsqu'elles étaient très petites, je m'aperçois que nous ne les regardons que très peu. Nous continuons à trouver davantage de sens à regarder des photographies de ces mêmes instants parce que c'est une activité plus créative : à partir de l'image fixe, vous pouvez reconstruire le passé, imaginer et vous souvenir en même temps, dans un même mouvement. C'est un processus plus satisfaisant que de regarder une vidéo qui semble a priori vous en dire davantage, alors qu'au fond elle vous en dit moins. Il y a quelque chose de sacré, ou presque, dans la façon dont les familles considèrent et conservent leurs photos, dont nous les rangeons soigneusement dans des albums pour les visiter régulièrement. (Jonathan Coe [1])

À l'heure des photos numériques, constituer ces « albums à visiter » pose de nouvelles questions : comment préserver ce patrimoine, comment transmettre cette mémoire, comment gérer cette masse de clichés ? Utiliser des formats ouverts pour les images, pour les métadonnées et pour le récolement, est capital, tout comme le suivi des supports d'enregistrement sans papier (CD ROM, disque dur, clé USB, services en ligne...).

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org le 18 janvier :