3 questions et des réponses

Venez, prenez quelques instants pour comprendre (j'espère) une chose importante à propos du Web.

Vous ne le saviez peut-être pas (et c'est possible !), mais les 4 articles précédents de Formats-Ouverts.org portaient sur les liens : le 11, le 12, le 13 et le 14 octobre 2009.

Derrière ces articles, il y a des réactions (notamment pour le 14, un article « Glazblogué » !) et il y a aussi les 3 questions du titre à propos des liens, de faire des liens et des autorisations de faire des liens. Tentons d'y répondre pour expliquer les choses (mais ces lignes ne se veulent pas parfaites).

Un lien...

Un lien, c'est rien (ou presque). Des liens, c'est bien (et mieux).

Le Web, aussi appelé la Toile (en pensant à celle de l'araignée), ce sont des liens qui se tissent sans arrêt entre des pages (ou des documens).

Une toile sans lien n'est plus une toile, c'est un point. Il faut des liens (appelé hypertexte, le http que vous lisez parfois dans une adresse). Google, mais aussi Yahoo, Microsoft ou Exalead, proposent actuellement des liens quand on fait une recherche : on peut alors se rendre directement à la réponse grâce aux liens.

Quand on reçoit des informations par flux RSS, on a mis un lien entre le site qui les propose et son logiciel de flux RSS.

Faire un lien...

Avant, faire un lien Web c'était (essentiellement) écrire un code technique dans une page Web. Ce code indiquait qu'en cliquant sur un mot (ou sur une série de mots) on passait à une autre page Web.

Cette possibilité, c'est le lien hypertexte. Pensez aux associations d'idées : un mot vous fait penser et passer à un autre, et à un autre et ainsi de suite. Les liens, c'est pareil : on passe de pages en pages.

Avant c'était un peu technique : par exemple il fallait écrire dans le code de la page Web quelque chose comme <a href="/">Formats-Ouverts.org</a> (ouf !) pour que les mots Formats-Ouverts.org soient cliquables et envoient vers l'adresse / (c'est le cas) ! Mais ne cliquez pas et restez !

Car c'était avant.

Avant que le Web ne devienne aussi omniprésent. Et maintenant ? Il n'y a plus à écrire le code mystérieux que vous avez croisé ci-dessus. Et c'est là que tout se simplifie.

Maintenant le lien hypertexte est devenu tellement important que les logiciels les ont intégrés et les reconnaissent tout seuls. Et les liens ne sont plus que dans les pages Web !

C'est très pratique : il sufit d'écrire www.formats-ouverts.org (voire juste formats-ouverts.org ou truc.com ou machin.fr) pour que ces mots deviennent un lien utilsable ! Vous avez déjà vu la même chose : pensez à votre téléphone portable... où un SMS contient les 10 chiffres d'un numéro qui sont tout de suite utilisables pour téléphoner à ce numéro. Pour les liens, c'est pareil.

Mais c'est là où tout se complique aussi (un peu) : partout où vous écrivez toto.com, un lien est automatiquement mis en place vers le site toto.com ! Il n'y a rien d'autre à faire, juste à écrire :

  • dans votre traitement de texte...
  • dans vos courriers électroniques...
  • dans les commenatires que vous postez...
  • dans les messages de Twitter...
  • dans les forum de sites...
  • dans les messageries instantanées ou pour faire du chat...
  • dans les SMS...
  • dans votre tableur...
  • dans la présentation que vous faites...
  • dans votre page de réseau social...
  • dans la page qui contient votre emploi du temps ou vos notes...
  • et ailleurs encore... car on va de plus en plus pouvoir le faire !

Le principe est donc simple : le logiciel reconnait toto.com et il pense que ce format est celui d'une adresse Web et vous permet d'y accéder avec le logiciel nécessaire.

C'est trop facile... comme on entend parfois (excusez cette formulation). Mais c'est vrai !

Faire un lien en demandant une autorisation...

Là arrive la question : va-t-on demander une autorisation à un site Web (toto.com) avant de donner son adresse dans tous les cas décrits ci-dessus ? Imaginez la chose quelques instants : cela va à l'encontre de la facilité en place pour aller directement consulter l'adresse. Et ce n'est pas détourner l'adresse, c'est permettre d'y aller !

Lire qu'il n'y a pas de lien sans autorisation (pdlsa), préalable et parfois expresse, voire écrite, c'est vouloir empêcher de citer une référence qui devient automatiquement consultable (informer par courriel après coup n'est pas une meilleure solution selon moi : on n'y pense pas).

Voilà... Peut-être qu'avec ces informations (certes incomplètes pour les connaisseurs) y aura-t-il plus d'intérêt et de clarté à propos du texte Les 10 questions à vous poser si votre site Web demande une autorisation pour faire un lien vers lui (qui défend le format ouvert du lien et du Web).

Et sur Formats-Ouverts.org le 15 octobre :