La civilisation du plastique : tel pourrait être le nom attribué à l'espèce humaine dont les traces seraient mises à jour d'ici plusieurs décennies par des archéologues découvrant la Terre d'où les hommes auraient disparu.

Car le plastique est partout et le plastique dure : une matière pratique mais au format problématique.

Le reportage Océans de plastique (France 3, le 22 janvier) et le documentaire La Malédiction du plastique (Arte, le 12 janvier) l'ont mis en avant sur le petit écran. Et un chapitre entier du livre Homo disparitus (le n°9, Éternels polymères) est consacré au sujet, avec notamment le Great Pacific Garbage Patch (La grande décharge du Pacifique), cette concentration de déchets plastiques en plein Pacifique (bouteilles, emballages, sacs,...). Concentration, décomposition en morceaux de plus en plus petits, ingurgitation et entrée dans la chaîne alimentaire...

Le format papier peut aussi avoir une durée de vie conséquente, mais à condition d'être correctement conservé. Les déchets radioactifs affichent aussi une durée de vie importante, même bien supérieure au plastique (au point de pouvoir aussi parler de civilisation du nucléaire).

Quant au numérique et ses formats (de supports et de données, ouverts ou pas), accéder à ses informations dans seulement quelques décennies sera hélas infiniment plus difficile que de simplement lire le nom d'une marque inscrite sur un sac plastique...

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