Le 5 juin 2010 (un samedi) avait lieu la Journée de l'archéologie avec des visites de sites et de musées, des ateliers, des animations, des conférences et plusieurs émissions télé sur Arte (lors d'un programme spécial) [1].

L'archéologie concerne aussi le numérique et les formats... mais pas seulement à propos des outils informatiques qui aident à traiter les informations. Il y a une autre approche : le numérique comme trace archéologique.

Songez à tous ces objets qui s'entassent : disquettes 3,5 pouces ou Zip Iomega (100 Mo !), anciens téléphones portables, baladeurs, ordinateurs de générations passées, agendas électroniques dépassés (Palm, Psion,...), CD gravés, imprimantes matricielles, câbles anciens, cartes mémoire, adaptateurs... Ils réapparaissent parfois lors de rangements et sont presque des découvertes archéologiques de son passé numérique.

Mais comment utiliser ces appareils ? Comment brancher des câbles sur des prises qui n'existent plus ? Comment utiliser des supports sans l'appareil adéquat ? Comment lire les données enregistrées ? Ce patrimoine d'objets et de données augmente dans un monde où le numérique est de plus en plus présent : nos archives et notre mémoire sont concernées, avec les formats tout au long de la chaîne, du format des supports et des câbles à celui des fichiers. Et toujours la même question : ouverts ou fermés ?

De manière un peu extrême, que resterait-il de nos traces numériques lors de fouilles d'extraterrestres arrivant sur la Terre où les humains auraient disparu, comme cela est développé dans le livre Homo disparitus ?

Et cette journée de l'archéologie est bien sûr à étendre à toute l'année... comme la journée de la protection de la vie privée.

Sources et liens :
Le 11 juillet sur Formats-Ouverts.org :