Un jeu pour qui ?

Le Jeu du Lien est un jeu qui se joue dans n'importe quelle société, association, administration et toute structure. Une seule condition : avoir un site Web.

Les joueurs

Il faut réunir 4 joueurs dénommés DiCom, DiGé, DiJu et DiTechI.

  • DiCom représente la Direction de la Communication ;
  • DiGé représente la Direction Générale ;
  • DiJu, la Direction Jurique ;
  • DiTechI, la Direction Technique et Informatique.
Le but

Le but du jeu est simple : voter pour dire « OAL » (Oui Au Lien) ou « NAL » (Non Au Lien), chacun ayant 1 voix,

  • OAL : les liens hypertextes vers le site Web de la société sont possibles sans autorisation à obtenir, sans courriel à envoyer ;
  • NAL : pas de lien sans autorisation de la société ; cette autorisation peut même être écrite, express voire préalable !

En cas de NAL, le site est qualifié de « PDLSA » : Pas De Lien Sans Autorisation.

Déroulement et affichage du résultat

La partie peut se jouer à n'importe quel moment. Le résultat s'affiche sur la page « Mentions légales » ou « Conditions générales d'utilisation » (CGU) du site dans la partie intitulée « Liens hypertextes ».

Les conséquences du jeu

En cas de OAL, le site s'inscrit dans le réseau du Web, ouvert et basé sur les liens hypertextes.

En cas de NAL, le site est donc PDLSA et des actions immédiates sont à réaliser :

  • il faut que DiGé envoie à Google l'autorisation pour faire des liens ; ou il demande à Google de supprimer les liens vers son site ; idem pour tous les autres moteurs de recherche ;
  • il faut que DiJu ajoute dans tous les contrats de travail de la société que son personnel a le droit d'écrire l'adresse du site Web dans sa signature de courriel et aussi de le mentionner dans leur courriel et dans tous documents (rapports, diaporamas,...) ;
  • il faut que DiTechI suppriment les flux RSS et les boutons de partage via les réseaux sociaux ; il doit aussi surveiller (via le referer par exemple) les liens de commentaires de blog ou de forum, mais aussi les sites d'adresses raccourcies et les recenser pour les contacter ;
  • il faut que DiCom interdise aux journalistes de mettre des liens dans leurs articles, dans leurs newsletter, sur leurs sites, y compris vers les communiqués de presse ; idem pour Facebook, pour les blogueurs, pour Twitter et pour tous les utilisateurs de réseaux sociaux ;

Sans oublier :

  • il faut que DiTechI prévoit l'arrivée massive de courriels de toute personne qui veut mettre l'adresse du site Web dans ses favoris, ses signets, son diaporama, son texte, son mémoire, son tableur ;
  • il faut que DiRH, qui représente la Direction des Ressources Humaines, non convié à la partie, embauche du personnel ou alors demande aux personnes en place de traiter les demandes d'autorisation. La sous-traitance par centre d'appel est envisageable.
Conclusion

« Bon jeu ? » Non, car ce n'est pas un jeu : le sujet est sérieux. Sans lien hypertexte, pas de Web.

« Bonne chance ? » Non, car il ne s'agit pas de chance mais de compréhension du Web et de sa philosophie. L'hypertextualité n'est pas une simple technologie basée sur des standards ouverts.

Petite histoire : pourquoi cet article et pour aller plus loin

Depuis les débuts de Formats-Ouverts.org en juillet 2004, le sujet des liens hypertextes avec autorisation a été développé : les JO d'Athènes furent les premiers.

Le 15 octobre 2009 (un jeudi, il y a 157 semaines), un article était publié à propos de 42 sites. Et octobre 2009 fut riche en sites PDLSA relevés ainsi qu'en article sur le sujet, comme l'avis du co-créateur du Web.

Un article regroupe les 10 questions à se poser en cas d'autorisation pour établir un lien.

Le 13 octobre 2011 (un jeudi, il y a 53 semaines), j'ai eu l'honneur d'ouvrir la séance des Lightning talks de Paris Web : j'y traitais en 4 minutes de ces sites PDLSA.

On peut trouver une liste d'articles avec la recherche interne avec PDLSA.

Régulièremet, je continue de relever ces sites en essayant d'expliquer que ces autorisations sont une aberration. Le hashtag #pdlsa est utilisé sur Twitter (liste courte) et sur Identi.ca (la liste remonte dans le temps).

Et le 18 octobre sur Formats-Ouverts :