Terme protégé ou librement utilisable ?

Le 20 mars est la Journée internationale de la Francophonie, dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, dont le thème cette année est « Le français, langue de l'aventure scientifique». Dix mots liés aux sciences ont été retenus, dont le mot ordinateur.

L'histoire de ce mot est très intéressante, y compris en regard des formats : il a été créé en avril 1955 par Jacques Perret, professeur de philologie latine à la Sorbonne. Il s'agissait d'une demande d'IBM pour avoir un terme français afin de désigner ses nouvelles machines électroniques de traitement de l'information (les Electronic Data Processing System ou EDPS). Le terme ordinateur fut retenu par la société, protégé au début par IBM France qui suite au succès le mit dans le domaine public. Il a donc 50 ans.

Mais où apparaissent les formats ouverts ou fermés ? Ordinateur est un véritable nom commun, pas une marque ou un terme déposé. Donc son utilisation est totalement libre, sans aucune contrainte particulière : le format est ouvert.

En revanche, ce n'est pas le cas par exemple des termes Ray Ban, Rolls Royce, bic, caddie, frigidaire ou walkman. Du fait de leur succès, tous sont passés dans la langue courante. Mais ce sont des marques ou des noms déposés. Pour les deux premiers, avec encore cette connotation en tant que noms propres de sociétés, pour les quatre derniers le succès les a fait admettre comme noms communs. Mais en fait leur format est plus fermé : les utilisations, notamment commerciales, ne sont pas possibles sans autorisations des propriétaires.

Dans le domaine non-électronique, les langues (vivantes ou mortes) et les mots connaissent aussi des problèmes de formats.

Sources et liens :

[Rappel : le contenu de ce site est menacé. En effet, en cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]