Le Massachussets publie un brouillon de sa liste et Groklaw réagit

Mi-janvier, Eric Kriss, Secrétaire de l'Administration et des Finances de l'état du Massachussets faisait une intervention remarquée : il y annonçait la poursuite de la politique de l'état du Massachussets en faveur des formats et des standards ouverts. Il y était question de vrai XML, des problèmes de brevets dans les formats Microsoft Office, de l'importance pour un état d'avoir des formats ouverts pour l'archivage.

Il avait aussi indiqué la prochaine publication d'une liste des formats ouverts et des standards ouverts retenus par le Massachussets. Cela est maintenant en ligne, en tant que brouillon de la version 3 de la Enterprise Technical Reference Model (ETRM). Ce long document est soumis à commentaires jusqu'au 1er avril, à l'adresse Standards@state.ma.us.

C'est l'excellent site Groklaw, sous la plume de Pamela Jones, qui a relayé l'information, tout en la commentant. En effet, il y a deux informations importantes :

  • d'une part, le format XML OpenDocument de la suite OpenOffice.org fait partie de la liste des formats ouverts retenus ;
  • d'autre part, contrairement à la version précédente, le format de Microsoft Office, malgré les réticences émises en janvier, est désormais retenu car « conforme à la définition de format ouvert du Massachussets ».

L'article de Groklaw analyse fort bien la nouvelle : très partagé entre l'optimisme d'avoir OpenDocument d'OpenOffice.org retenu et le pessimisme de constater que les formats Microsoft Office soient qualifiées d'ouverts malgré les brevets dessus. Avec cette belle formule : le remède à tout cela (le pouvoir financier pour imposer, les tentatives d'emprisonner dans des solutions fermées) est l'éducation. En expliquant les choses, en informant qu'il y a plusieurs possibilités, alors l'ignorance servira moins les situations de verrouillage.

Sources et liens :

[Rappel : en cas de vote favorable sur les brevets logiciels au Parlement européen, des fonctionnalités triviales (comme utiliser une base de données pour un site Web, ou la barre de progression) qui sont déjà brevetées ailleurs, seront valables en Europe si elles ont été acceptées par l'OEB. Avec le risque d'en voir d'autres brevetées. Cela pourra signifier des droits à payer pour les utiliser. Ce qui ne sera pas possible pour ce site, ni pour beaucoup d'autres, y compris ceux de sociétés.]