Le téléphone portable au Japon et les formats

Le numéro 2989 du magazine Télérama [1] paru le 25 avril met en double titre de couverture « Japon - Le téléphone portable du futur » et « Le téléphone portable de demain s'invente au Japon - Mobile à tout faire » [2]. Le dossier de 5 pages, « L'empire du mobile innovant », traite donc du portable, le « keita », véritable mini-ordinateur multimedia qui fait office :

  • de téléphone avec répertoire (la base) ;
  • de lecteur de musique (le baladeur MP3) ;
  • de carte de paiement (achats électroniques ou en ligne) ;
  • de titre de transport (ticket de métro par exemple) ;
  • de GPS (la nouveauté) ;
  • d'appareil connecté au Web et aux courriers électroniques (il n'y a plus de SMS, mais des courriels) ;
  • de console de jeux (via téléchargements) ;
  • d'appareil photo et de caméra.

L'iPhone semblerait en retard. Ainsi, comme le décrit l'article page 36 :

L'e-mail fait le lien entre le téléphone et l'ordinateur ; des sites Internet archi-populaires permettent d'archiver ses photos réalisées en un clic de portable et de les partager ; on peut aussi échanger sa musique avec des amis depuis le métro ou la rue, ou alimenter son blog. Le keitai est devenu un petit ordinateur personnel, sachant se transformer en console de jeux (le marché du téléchargement est colossal !), en lecteur vidéo, ou encore, grande nouveauté 2007, en GPS.

Qu'est-ce qui permet tout cela ? Les 2 phrases qui précèdent le texte ci-dessus répondent à la question :

La clé du succès du portable au Japon, c’est l'inter-opérabilité. C'est-à-dire la capacité à faire communiquer, entre eux, des appareils, des systèmes de plusieurs types.

L'interopérabilité est « la clé », avec les formats en élément de voûte : ceux pour communiquer et échanger (les protocoles) et ceux derrière les données (musique, photo, video, pages Web, courriels, logiciels, textes). Formats ouverts ou fermés ? Cela n'est pas précisé, mais les standards ouverts permettent plus de possibilités, d'indépendance, de saine concurrence, d'innovation, de pérennité et aussi d'interopérabilité. Internet et ses standards ouverts (TCP/IP, HTTP, HTML, POP, SMTP, FTP) en sont un excellent exemple.

A contrario, des formats et protocoles fermés sont des armes très efficaces souvent employées pour contrôler et verrouiller un marché, que ce soit du fait d'une entreprise ou de plusieurs d'un même secteur.

Sources et liens :
Et sur Formats-Ouverts.org :