Deux articles de ce jour tirent la sonnette d'alarme à propos des fichiers de musique.

Un fichier de musique brut, c'est lourd. Donc il faut le compresser. Surtout si on veut le faire circuler. Et encore plus le vendre, car le marché de la musique numérique est en pleine explosion. Mais le vendre avec le matériel pour l'écouter est encore mieux. En liant ce matériel d'écoute aux fichiers musicaux. L'un ne va pas sans l'autre.

C'est ce qui se passe dans le secteur de la musique numérique : il y a des formats qui donnent des fichiers lourds et il y a des formats compressés (mais avec altération de la qualité musicale) qui donnent des fichiers plus légers. Et ces fichiers plus légers permettent de stocker plus de musique sur les appareils d'écoute. Mais seulement pour les appareils qui peuvent lire les fichiers aux formats compressés retenus.

Ainsi, le nerf de la guerre est le format. Qui doit aussi permettre la gestion des droits numériques (les DRM : Digital Rights Management). Donc le format est fermé. Pas de standard ouvert.

Quatre couples format-non-ouvert/appareil s'affrontent actuellement :

  • le format AAC et les iPod d'Apple
  • le format ATRAC et les matériels de Sony (et quelques autres qui savent lire le format ATRAC)
  • le format WMA, format de Microsoft, et les appareils qui l'utilisent (comme ceux Philips par exemple)
  • le MP3, format plus ouvert mais avec brevet, utilisé sur de nombreux appareils

Face à eux, un format réellement ouvert, le Ogg Vorbis (qui n'utilise pas de technologie brevetée), utilisé par les matériels iRiver par exemple.

Alors, les formats vraiment ouverts comme solution pour régler cette foire d'empoigne et permettre l'interopérabilité ? Ce serait à souhaiter.

Articles de Florent Latrive dans Libération du 13 juillet :