Les cartouches d'encre et leurs formats

Les cartouches d'encre des imprimantes sont comme les rasoirs à lames jetables (ou les capsules de machines à café) : un format propre à chaque marque et à chaque modèle. Un marché ainsi captif. Il y a la solution des cartouches compatibles ou rechargées, fabriquées par un autre industriel que celui de l'imprimante. Or pour le fabricant de l'imprimante, les consommables sont une source de revenus non-négligeables...

Pour contrer ces cartouches d'encre non-officielles :

  • il y a la campagne de communication et marketing mettant en avant l'importance de l'origine : même marque, même maison, meilleure qualité ;
  • il y a eu l'ajout d'une puce électronique, indispensable au fonctionnement de la cartouche avec le logiciel dédié de l'imprimante, comme cela a été le cas de Lexmark. Une affaire qui a été portée en justice car une puce tierce faisant la même chose « contourne la mesure technique qui contrôle l'accès » au logiciel, selon Lexmark. Et cela viole, selon Lexmark, la loi DMCA aux Etats-Unis. La chose a été jugée : gain de cause de Lexmark en février 2003, mais la société a perdu en appel en octobre 2004. En effet, le DMCA indique que l'on peut contourner une mesure technique et élaborer une opération d'ingénierie à rebours pour assurer l'interopérabilité entre programmes ;
  • et il y a dernièrement, lancé par HP, la cartouche avec une puce comportant le code de la zone de fabrication : si les codes imprimante-cartouche sont identiques, cela fonctionnera. HP bride ses cartouches d'encre pour qu'elles ne fonctionnent qu'avec des imprimantes achetées dans la même région du monde (HP définit 4 zones : Europe de l'Ouest, Europe de l'Est, Amériques, Orient).

Encore une fois ici, le format, pas vraiment ouvert, est au centre du sujet. Ce format des cartouches d'encre qui est à la fois non-électronique dans sa partie matérielle, et informatique-électronique pour son aspect logiciel et puce.

Sources et liens :