Maître Eolas lors de la soirée LesTelechargements.com et les formats

Mercredi 22 février 2006 : soirée de lancement du site Web LesTelechargements.com au Palais de Tokyo, en présence du Ministre de la culture et de la communication et de celui de l'économie, des finances et de l'industrie.

Une multitude d'invités : des chanteurs, des producteurs, des acteurs, des responsables économiques du secteur de la culture.,... Et des blogueurs. Ces derniers sont presque le dernier format à la mode : le ministre de l'intérieur en avait déjà invités, comme aussi celui de la culture, à propos du projet de loi DADVSI, objet justement du site Web lancé officiellement ce soir-là.

Maître Eolas est avocat et blogueur, avec son très bon site Journal d'un avocat, au talent d'écriture indéniable. Il était invité à cette soirée de lancement. Et il a lui aussi , pour l'occasion, vu des formats (numériques ou pas) partout (ou presque)... avec de l'incompatibilité, de l'interopérabilité. Extraits de son compte-rendu intitulé La soirée LESTELECHARGEMENTS.COM, ou : fallait pas l'inviter. (gras ajouté) :

Il [le ministre] considère que l'internaute a un droit à pouvoir écouter sa musique sur n'importe quel support : l'incompatibilité des formats (Sony - Apple par exemple) est donc une anomalie qui doit disparaître. Là, je ne peux qu'approuver mais las ! je suis juriste et quand on m'indique un objectif, je ne puis m'empêcher de me demander « et concrètement ça se passe comment » ? Mais le format de cette soirée était incompatible avec le débat juridique : encore un problème d'interopérabilité.

Des offres légales n'apparaissent qu'en 2005, pour proposer des fichiers limités, incompatibles entre eux, nécessitant impérativement un programme précis seul compatible, pour un euro le fichier, en espérant que du coup, les internautes qui depuis trois ans avaient pris l'habitude de télécharger gratuitement des formats hautement compatibles allaient se retourner vers ces nouvelles plates-formes. Ébénon. Et de deux trains de ratés.

Un très bon texte, où les formats (ouverts ou pas) et l'interopérabilité sont justement replacés en situation. Pour ce qui est des 180000 euros indiqués (prix qui aurait été payé à Publicis par le(s) ministère(s) clients), un logiciel libre, même s'il peut être gratuit, et des prestations de services peuvent être facturés le prix demandé par le fournisseur, au client de décider avant en comparant. Et comme indiqué dans un des nombreux commentaires de ce très bon texte de Maître Eolas, le mot espace est féminin quand il désigne le blanc entre les signes (le format typographique).

Sources et liens :