Quelques points à propos du salon du livre et les formats

Du 17 au 22 mars se déroule la 26e édition du salon du livre, avec la francophonie comme invité. C'est donc l'occasion de traiter de ce salon sous l'angle des formats.

Le site du salon : format Flash, aïe...

Avec des menus en Flash, impossible à un utilisateur sans cette extension dans son navigateur de visiter le site. Et les aveugles ? Mis à la porte, le texte ne peut être correctement et facilement restitué par un appareil de lecture. Et l'indexation par les moteurs de recherche ? Le texte contenu dans le Flash n'existe pas pour les logiciels de collecte des pages Web : pas de référencement, pas de recherche dans des archives.

Livre = format papier ? Et non !

Quand on dit livre, c'est le papier qui vient à l'esprit comme format. Avec aussi des formats aux sens de dimensions physiques. Pourtant il y a d'autres formats, comme les livres audio, les livres à toucher (en Braille) ou les livres électroniques.

Livres audio en cassette, livres audio sur CD : pas de problème, il y a interopérabilité . Mais pour les fichiers de livres audio, le problème du format se pose. Pour ce qui est du livre électronique, là aussi quels formats : fermés et exclusifs à un logiciel d'un seul appareil ou formats ouverts ?

Une conférence sur la BnuE

Cette année, le salon propose un espace intitulé « La Plate-Forme Numérique ». Avec des acteurs du livre et du secteur des technologies de l'information et de la communication, dont un stand Google France, mais aussi BancTec ou i2S DigiBook (pour la numérisation, sujet capital pour les documents dont on n'a pas de version numérique mais qu'une version papier).

Le numérique est aussi présent avec des conférences, notamment celle de vendredi 17, Bibliothèque (sic) numériques : quels projets? quels enjeux? de 10h00 à 11h30, qui traitait de la Bibliothèque numérique européenne (BnuE) :

Les intervenants exposent leurs points de vue très différents de ce que devrait être une bibliothèque idéale pour les internautes. Avec : Jean-Noel (sic) Jeanneney (président de la Bibliothèque nationale de France, à l'origine du projet de la BNE), un responsable de Google Livres et un représentant de l'OCA (Consortium rassemblant notamment des bibliothèques et des université américaines, Yahoo! Mic (sic)

Internet m'a tué ? Non

Par rapport au monde du disque, la contrefaçon de livres et la concurrence d'Internet ne sont pas aussi présents : on lit à l'écran, mais pas autant de livres ; et imprimer un livre est sans doute plus cher que l'acquérir broché ou relié, et moins beau et moins pratique.

Mais qu'attendent les éditeurs ?

En 2006, Pierre Miquel a publié son dernier livre, La butte sanglante, qui parle des batailles de Vimy et de Lorette près d'Arras dans le Pas-de-Calais (dénommé PdC ou 62 selon le format d'écriture). Il est certain que son éditeur, Plon, possède les fichiers numériques du livre, comme tous les éditeurs depuis que le numérique s'est imposé, notamment avec la publication assistée par ordinateur (PAO) et les « manuscrits » faits avec des traitements de texte. Alors, bientôt une bibliothèque numérique avec ces livres qui ne seront pas à numériser ? C'est prévu dans le cadre de la BnuE.

Le livre : un format culturel fort

« ...auteur du livre...», « ...qui a publié chez... » : voilà des expressions qui sont le bon format pour une certaine crédibilité voire une importance de la personne concernée. Le livre reste un objet particulier, avec une image de savoir, de culture et de respectabilité forte, un symbole avec une histoire riche. Comme le papier.

Sources et liens :